Ulysse et Céline nous réveillent à 3h du matin pour nous signaler que nous partons ensemble à 8h pour visiter la région d'Uyuni. Après une courte nuit, nous partons déjeuner au marché et retrouvons la patronne de l'agence. Elle nous offre un café puis nous montons dans un 4x4 avec notre chauffeur et la cuisinière Cécilia. Vu sa morphologie, nous partons sans crainte de mourir de faim...
Sous un beau ciel bleu, nous prenons rapidement de l'altitude sur des pistes en bon état. Dans la vallée des pierres, à Pallala et El Sillar, les formations rocheuses de différentes couleurs se dessinent jusqu'à l'horizon, entrecoupées par de profonds canyons. À midi, nous mangeons un Almuerzo digne de ce nom dans des ruines en brique de maisons abandonnées: salade de légumes, riz, lentilles et fèves.
Le paysage change rapidement. Aux montagnes succèdent des collines, puis une steppe sans fin, où les lamas paissent l'herbe déjà rase. Ces bestiaux sont assez vifs, malgré le poids de leurs lourdes fourrures sur le dos. Au sol gisent leurs crottes rondes (comme celles des lapins) regroupées en tas. Les lamas seraient-ils propres, à regrouper leurs merdes au même endroit? Au milieu des petites pousses d'herbes, de larges taches vertes attirent également notre regard, il s'agit de mousse qui a durci avec le temps, costaud comme de la roche. Avec nostalgie, le paysage nous rappelle les steppes mongoles et leurs immensités. Principale différence, nous voila déjà à 3500m d'altitude!
Nous passons ensuite le col du diable à 4000m, où du sable brun extrêmement fin recouvre le sol. Laure en ramasse un petit sac, en espérant avoir plus de chance qu'avec le sable de Gobi. Nous suivons une piste qui mène à San Pablo de Lipez, un village perdu dans les montagnes. Au centre de la place, les habitants sont réunis autour de cadavres de vigognes, une espèce d'antilopes protégées. La laine est vendue 400$ le kilo, et les braconniers s'en sont donnés à cœur joie la nuit dernière. 150 bêtes dépecées ont été retrouvées dans les environs, l'armée effectue des contrôles et essaie de retrouver les coupables. Avec un pincement au cœur, on pense à ses bestioles rencontrées aujourd'hui qui ont une allure si fragile...
Après le passage à Lipez et la montagne Pabellon, nous rejoignons le bled Kollpani, pour y passer la nuit dans une cahute très rudimentaire sans eau ni électricité. Avant le coucher du soleil, nous allons nous balader vers la rivière, l'eau y est très froide. On rentre rapidement se réchauffer avec un thé, puis la cuisinière enchaîne avec le repas. La soupe aux légumes, la purée et la viande en sauce finissent de nous blinder le ventre. Le guide remplit le réservoir d'essence avec les bidons accrochés sur le toit, puis recouvre la voiture d'une bâche pour prévenir du risque de gel. Le ciel étoilé est magnifique. Nous jouons à la coinche et partons nous coucher dans le duvet sous une couche de couvertures. C'est vrai que ça caille, la nuit à 4200m est fraîche. Le paysage a été tellement changeant aujourd'hui que nous nous endormons la tête pleine de paradis!
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| Concentré de café |
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| Mongolie? |
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| Les vigognes |
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| Les victimes |
Je reconnais bien les Andes ! Profitez bien de ce grand bol d'air frais et de ce paysage qui s'étend à l'infini !! Gros bisous à vous deux.
RépondreSupprimerAurel