Pushkar, découverte de la campagne

07.02.2013
On se lève tranquillement, on papote un peu avec des françaises qui viennent d'arriver. Puis on va s'avaler un bol de muesli et louer des vélos pour la journée. Le monsieur n'a pas encore ouvert son stand, ils ne sont pas très matinaux dans le coin. Mais sa femme nous le passe au téléphone et nous obtenons 2 engins rouillés.
Nous quittons la ville et allons rechercher du calme dans la campagne. La nature est assez désertique, quelques champs de blé forment des tâches vertes facilement remarquables de loin. Le reste est plutôt jauni par le soleil. Le climat ne facilite vraiment pas les cultures. Les villages traversés sont souvent des décharges publiques ouvertes, avec des montagnes de déchets qui font le bonheur des cochons, des chèvres et des vaches qui viennent trifouiller la dedans. Les habitants montrent une grande attention à notre égard, ils nous fixent sans nous lâcher du regard, ce qui est assez exaspérant à la fin. Il ne doivent pas souvent croiser 2 touristes en bicyclettes. Les enfants nous demandent du chocolat, des stylos, des bonbons, du coca, et à la fin des roupies, comme si on était le père et la mère Noël sur leurs Rennes! Tous les véhicules que nous croisons passent avec la musique à FOND et klaxonnent comme des tarés, tous ces bruits usent les oreilles.
Nous faisons une halte sur 2 rochers, une femme nous propose du thé, mais Yoann fait la sieste. A la seconde pause, non loin d'une carrière, nous pensons avoir trouver du calme, mais c'est sans compter sur les 2 gamins qui nous ont repéré. Ils s'assoient à 10 mètres de nous, alors qu'on est au beau milieu 'de rien du tout' et ne cessent de nous observer en zappant toutes les 5 secondes de chansons sur leur portable. Bref, 'coin reculé' en Inde n'est pas synonyme de 'calme'!
Mais le paysage est tout de même sympa. Nous ne sommes pas émerveillés comme nous l'avons déjà été dans d'autres pays, mais nous voilà arrivés au début du Rajasthan, comme en témoigne le sol aride. Quelques dromadaires tirent de lourdes charrettes en bois, pendant que le conducteur, souvent un vieux bonhomme tout rabougri, parle dans son tel portable. C'est assez drôle l'évolution!
D'habitude, le retour parait toujours plus court que l'aller. Mais c'est bien la première fois que c'est le contraire. On s'enlise facilement avec nos 2 bicyclettes dans le sable et dans la boue. Le soleil cogne fort, Laure a l'impression de pédaler dans la semoule. Alors lorsqu'un gamin s'accroche à son vélo pour lui gratter du chocolat (comme si on avait toujours une tablette de chocolat sur soit quand il fait 30 degrès), elle devient rouge de colère (comme tous les habitants le disent, tout est possible en Inde!!!) et est incapable de sortir un mot en anglais. Mais sous les menaces en français, le pauvre petit comprend bien que l'orage arrive et lâche prise.
À la troisième pause, une maman vient nous taxer une cigarette. Décidément, c'est impossible de trouver la paix ici! Laure se calme, on tente de communiquer. Elle a 3 garçons, 2 filles et vit non loin de là. Yoann l'a prend en portrait et on lui propose de lui envoyer la photo. Du coup, Laure lui tend un papier et un stylo et lui dessine une maison au chapeau pointu pour lui faire comprendre. La femme lui dessine une maison avec une terrasse sur le dessus! Elle ne sait probablement pas écrire. Et ça risque d'être dur de lui envoyer l'image à la bonne adresse. Elle nous demande de l'alcool, et comme nous n'en n'avons pas dans la poche, elle veut ensuite de l'argent pour s'acheter une bouteille. On ne trouve pas la cause assez valable alors on trace notre chemin.
De retour à l'auberge, les voisins fêtent leur mariage. Ils ont tout simplement bloqué la rue. Tous les hommes sont assis en rond, pas de femme à l'horizon. Devant la foule, 2 stands à cacahuètes permettent de nourrir les invités. Simple, pratique, peu onéreux et vu le raffut qu'ils font, tout le voisinage est aux fenêtres. Un feu d'artifice éclate et illumine la cité.
Nous mangeons rapidement dans un boui-boui local puis attendons notre bus au bord de la route. C'est un peu limite niveau propreté, et ça nous embête un peu de déballer notre duvet mais ça va cailler vu que les fenêtres ne ferment pas correctement, et il en déjà vu d'autres...
Nous avons réservé un lit double, un matelas dans une cage comme celles de la SPA. Le jeune veut nous faire payer en plus pour mettre les sacs à dos dans la soute, et nous sommes un poil fatigués de nous battre. Du coup, on prend les sacs avec nous dans la cage à poule et on essaie de dormir un peu, avec le bruit, le courant d'air et la conduite digne d'un rallye...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le mont du couché du soleil
 
 
 
 
 

Pushkar, vue d'en haut

06.02.2013
Réveil tout en douceur, avec petit déjeuner au lit. Le demi-pot de nutella y passe! Ensuite, on souhaite se rendre au sommet de la colline au nord de la ville, où trône un temple, pour jouir de la vue sur les environs. La grimpette se fait par un chemin de marches. Le temple est vraiment laid (ça c'est dit!), mais nous pouvons voir la ville en entier, avec les quartiers populaires à l'extérieur, et la vallée qui s'étend vers le sud. Après une petite pause, nous redescendons nous balader en ville, qui paraissait beaucoup plus calme d'en haut.
Yoann se fait une petite sieste à l'auberge, puis nous ressortons manger un plat de riz au fromage, avec quelques emplettes en chemin.
En fin d'après-midi, nous grimpons le mont Savitri pour voir le coucher de soleil sur la campagne. La montée est plus longue que celle de la matinée, et la vue bien meilleure. Nous prenons un thé dans la buvette et attendons patiemment que le soleil se couche, telle une grosse boule de feu qui s'éteint. Il y a aussi un temple au sommet, mais nous nous ne donnons pas la peine de le visiter, le paysage s'offrant à nous suffit à nos yeux.
La descente se fait tranquillement, et nous retournons à l'hôtel en flânant encore un peu dans les rues. Nous achetons de l'eau chez un papy qui nous a déjà fait bien de la peine hier. De retour à l'hôtel nous discutons avec d'autres voyageurs sur le toit de l'hôtel. Les voisins entament le deuxième jour de mariage. Le DJ enchaine 30s d'un morceau techno, avec une chanson indienne, c'est pénible pour les oreilles, et ce jusqu'à 3h du matin...
 
 
 
 
 
 
Les femmes au travail
 
Presse-citron
 
 
 
 
Pas trop envie de se déchausser sur les gaths
 
 
 
 
 

Pushkar, shopping!!!!

05.02.2013
L'orage a tonné fort cette nuit et il est tombé des cordes. Du coup, les ruelles sont une vraie pataugeoire, il est impossible de distinguer les bouses de vaches des merdes de chien dans la gadoue. L'air s'est rafraîchit aussi, un vent souffle. Nous déjeunons dans un restaurant, puis vu le temps, nous décidons que ce sera aujourd'hui shopping dans la ville. Une grande première depuis 5 mois, mais on en a bien besoin. Laure a abandonné les missions secours de couture sur la chemise de Yoann, tant elle est trouée. Et l'élastique du pantalon de Laure est devenu raide comme une mèche. Mais nous ne sommes tout de même pas vraiment motivés.
Alors nous commençons par un tour du lac à pied, sans trop s'approcher de l'eau car les chaussures y sont interdites. Et vu la propreté du sol, on a pas envie de se retrouver avec une crotte de pigeon entre les doigts de pieds! L'autre côté de la ville est beaucoup plus calme, nous croisons seulement quelques locaux. Les hôtels et restaurants sont vides. Sûrement que les gens ont trop misé sur l'afflux de touristes, mais que l'effervescence n'est plus ce qu'elle était par rapport aux années 70.
Dans la ville, les singes font des sauts prodigieux entre les toits, les vaches mangent du plastique, les chiens, qui ressemblent comme 2 gouttes d'eau à des rats, jouent les morts sur le sol.
On essaie de retirer de l'argent dans les 4 ATMs différents de la ville, le montant maximum est bien bas, ce qui annonce des frais banquiers supplémentaires. Mais on n'a pas vraiment le choix. Après 4 heures intenses dans les échoppes, à comparer, marchander, nous en ressortons lessivés (pas l'habitude) mais fiers comme tout d'avoir trouver ce que nous voulions, pour 3 fois rien.
Le ciel s'est dégagé, mais la brise reste fraîche. Yoann va faire la sieste, pendant que Laure casse les oreilles des voisins sur la terrasse en s'entraînant au Melodica.
Nous retournons faire un tour en ville, profitons même pour manger une pizza au feu de bois dans une petite cour intérieure à l'ambiance intime. Ca glisse nickel! C'est pas trop cher et le serveur nous propose même de la bière. (Censée être interdite ici). De retour à l'hôtel, nous passons la fin de soirée avec un israélien virtuose à la guitare et une anglaise. Laure essaye le duo avec le melodica mais sans grande conviction...
 
 
 
 
 
 
L'arbre à racines