Cusco - Huacachina

23.05.2013
La nuit a été bien bruyante, nous avons tous dormi par intermittence. Laure part chercher du pain pour le petit déjeuner, puis nous profitons de la cuisine pour boire un café. Les sacs emballés, nous sautons dans un taxi pour rejoindre au plus vite la gare routière. Nous comparons les prix et horaires des différentes agences, un bus part dans 5min pour Ica, parfait! Nous demandons combien de temps dure le trajet, c'est parti pour 18h de bus, alors que nous nous attendions à 10h maxi, vu la distance reliant les deux villes sur la carte! C'était sans tenir compte de la Cordillère à traverser...
Le bus fait un stop vers 15h, nous en profitons pour manger un Almuerzo avec de nouvelles spécialités à la tripe, qui n'est pas bien fameux au final.
La journée passe lentement, mais les hauts plateaux montagneux offrent des vues surprenantes et arides. Nous avons le droit à la neige dans les cols. Puis nous redescendons en altitude, la température est meilleure.
À 1h du matin, nous arrivons à Ica, un peu déphasés par le demi-nuit blanche. C'est que ça tourne pas mal sur la route. En taxi, nous rejoignons Huacachina, un petit oasis planté au milieu des dunes, très dures à visualiser de nuit. Nous trouvons directement un camping pour poser la tente et allonger le dos en accordéon.
 
 

Enfin le fameux Machu Picchu!

22.05.2013
Afin de voir le levé du soleil sur le site du Machu Picchu et ainsi éviter la horde de touristes, nous nous levons à la fraîche! À 4h du matin, nous plions le campement et déjeunons au réchaud. Heureusement, il ne fait pas froid. Après avoir passé le contrôle d'entrée, nous entamons l'ascension d'1h30 avec les frontales. Il fait encore nuit noire sur le sentier, nous grimpons les marches et suons comme des bœufs. Nous ne sommes pas les seuls à s'être levés aussi tôt, tout un cortège monte vers le Machu Picchu.
Arrivés en haut, il fait déjà jour, mais le soleil ne tape pas encore sur la cité. Seul le sommet d'une montagne enneigée au loin brille sous la lumière. Nous nous rendons au point le plus haut et attendons patiemment. Comme sur la couverture du Lonely Planet, Yoann photographie une jeune vigogne qui cherche désespérément sa mère, les retrouvailles sont émouvantes, avec en fond les ruines des Incas!
Puis la brume part, le site s'ensoleille et nous profitons de la chouette vue. Ça a quelque chose de magique d'être là, au sommet d'une des 7 merveilles du monde! (Il en manque encore deux à visiter pour Laure et Yoann). Nous descendons ensuite nous perdre dans le dédale des ruines, qui forment un véritable village. En jonglant d'un groupe de touristes à un autre, nous captons des brides d'explications émanant des guides. Personne, exceptés les Quechua, n'avait connaissance du site archéologique, qui a été découvert par un allemand en 1911. Il a fallut ensuite déblayer les ruines de la dense végétation qui les recouvrait. Le Machu Picchu a été construit comme une citadelle, avec de nombreux temples, une sacristie, une prison, des lotissements résidentiels, et des terrasses pour la culture en altitude. L'acheminement de l'eau se fait par des rigoles creusées dans la roche.
Le site, en état de conservation exceptionnel, est bien entretenu et gardé: il est interdit de sauter, d'utiliser des bâtons de marche, de manger, de fumer, de boire de l'eau en bouteille, d'emmener des sacs à dos de plus de 20L...
Après avoir fait le tour et avant la cohue, nous ressortons boire un café au réchaud. Yoann part tamponner nos passeports. Puis nous redescendons les marches jusqu'à la ligne de chemin de fer, pour la longer ensuite jusqu'à Hydroelectrica. Dans une cabane, nous avalons goulûment le menu du jour, une soupe au quinoa suivie d'une escalope panée ou bien d'une truite. Nous goutons à la granadilla, un fruit jusqu'alors inconnu. Puis attendons que le minibus de l'agence parte. L'organisation péruvienne laisse parfois à désirer....
C'est parti pour 7h de trajet impressionnant, le même que pour venir de Cusco. Mais la moitié se fait de nuit. Dans la col, le brouillard et la pluie sont au rendez-vous, ce qui n'a pas l'air de perturber notre chauffeur qui continue à tracer comme sur un rallye. À 21h, nous débarquons sur la place principale de Cusco et rejoignons l'auberge à pied. Nous grignotons quelques restes avec un thé. La douche brûlante est bonifiante avant de dormir.
 
La cinquième visite des 7 merveilles du monde!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le miroir
 
 
Les terrasses vertes
 
 
 
 
 
 

Cusco - Hydroelectrica

21.05.2013
Le réveil nous tire d'un sommeil bien profond. Avec des sacs allégés, nous nous rendons en centre ville et attendons le bus. Nous grimpons avec d’autres touristes, puis c'est parti pour 7h de trajet de toute beauté en direction du MaccuPichu.
La région de la vallée des incas recèle de trésors, il est possible de visiter de nombreuses ruines datant de la période inca, avec entre autre, un amphithéâtre et des terrasses. Les villages pavés et leurs maisons en pierre sont charmants et incitent à visiter le coin. Ce n'est pas l'envie qui nous manque d'y rester pendant 2-3 jours, mais à cause du temps qui nous reste, nous traçons...
La route sinueuse grimpe ensuite la montagne, passe par un col à 4000 et des poussières, avec une vue prenante sur la vallée que l'on redescend par de nombreux lacets. Quelques volcans et un glacier recouverts de neige éternelle se découpent dans le ciel bleu. L'air est frais! Des amateurs de sensations fortes descendent en vélo.
Puis nous atteignons la vallée, où la flore est totalement différente, la nature est luxuriante. À cette altitude poussent bananes, avocats, café, cacao. On se croirait au Laos! Les plantes couvrent une palette de vert importante, et de nombreux arbres sont en fleur. Certains versants sont recouverts de longues tiges roses qui forment des vagues.
Nous longeons un fleuve qui s'enfonce dans une gorge. La route est souvent à flanc de montagne, sans protection aucune contre le vide. Il est bénéfique d'avoir confiance au conducteur (afin de desserrer les dents), qui lui, ne manque pas de confiance en soi. On préférerait qu'il utilise plus souvent la pédale de frein, mais le voyage se fait sans soucis.
Après un casse-croute sur la place de Santa Maria, nous arrivons à Hydroelectrica en milieu d'après-midi. Sous un beau ciel bleu, il faut suivre la voie de chemin de fer pendant 2h jusqu'à Agua Calientes. Le chemin plat longe également une riviere, on se sent petits au milieu des montagnes et de la nature dense.
Avant la tombée de la nuit, nous plantons la tente au camping au pied du MP. Puis les lucioles et la lune nous éclairent. Il fait beaucoup moins froid qu'à Cusco, une seule polaire suffit. Le cadre est sympathique et calme, la pelouse verte et épaisse! On en profite pour déboucher le rouge de France que Severine se porte depuis une semaine. Une merveille gustative qui rend savoureux la soupe chinoise et le fromage sec!
 
 
 
 
 
Les brins roses
 
 
Deux demi-chats
 
 
 
Le Macchu de loin
 
 
 
 

Cusco

20.05.2013
Nous débarquons à 7h du matin à la gare routière, légèrement frigorifiés après la mauvaise nuit dans le bus. En attendant un minibus pour le centre, un homme nous propose une chambre dans son hôtel à un prix défiant toute concurrence. Nous faisons donc le trajet dans un micro-taxi payé à ses frais. À l'auberge, il fait également bien frais, nous montons au troisième dans la cuisine pour prendre le petit déjeuner. Puis la douche nous décrasse, sans nous réchauffer pour autant...
Nous sortons en ville où le soleil et le ciel bleu embellissent les rues. Nous nous renseignons au point info-touriste et dans quelques agences sur les prix pour aller au Machu Picchu. Finalement, le moyen le moins cher et le plus simple consiste à acheter le transport dans une agence, ce qui évite plusieurs changement de bus, puis à se débrouiller par nos propres moyens. Nous achetons donc nos billets pour le minibus, puis nous nous rendons dans l'agence officielle des tickets d'entrée du MP, où il faut faire deux fois la queue: une pour réserver, une pour payer (l'organisation à la péruvienne!).
Il est ensuite grand temps de manger un bout. Nous trouvons bonheur au marché. Yoann tente un 'Ceviché', une spécialité épicée à base de poisson et fruits de mer marinés dans du citron vert. Les filles avalent le menu du jour. Nous ressortons la peau du ventre bien tendue! Il faut encore faire nos provisions pour les prochains jours.
Il est assez difficile de s'orienter dans la ville. Les nombreuses places et églises grouillent de touristes, les automobiles se mêlent au chaos. Seule une rue piétonne est finalement assez agréable pour se promener. Les balcons en bois sculptés sont charmants!
De retour à l'auberge, nous profitons des derniers rayons de soleil sur la terrasse, puis descendons dans le salon grignoter des fèves grillées. Après avoir goûté la viande séchée du marché qui est extra-salée, nous demandons à la propriétaire comment la manger. Ce sera donc soupe de pâtes au bon bouillon naturel de bœuf. Puis nous filons dans les draps humides à la cave, fatigués par la nuit blanche et l'agitation de la ville.
 
 
 
 
 
 
A la comida
 
 
 
 
 

Cañon de Colca, au soleil. El condor passa!

19.05.2013
La nuit un peu fraîche et en pente n'a pas été très reposante. Nous avons entendu à plusieurs reprises de courageux locaux qui empruntent le sentier de nuit avec leurs mules. Heureusement qu'ils connaissent le chemin, nous ne nous y aventurerions pas à la frontale...
Les nuages sont partis, et le soleil se lève. Nous déjeunons avec une vue de choix sur le canyon et les montagnes aux sommets enneigés que nous apercevons pour la première fois depuis les 3 jours. Après s'être imprégnés de la beauté du paysage, c'est séance photo, la tasse de café en main pour se réchauffer. Puis nous plions bagages et reprenons l'ascension là où nous l'avions laissée la veille, c'est à dire avec un bon dénivelé. Mais après seulement 30 minutes, nous sommes déjà arrivés au sommet. Les champs en terrasse s'étirent au loin. Un sentier en terre relativement plat nous rapproche de Cabanacombé, les derniers mètres se font sur la route goudronnée.
Sur la place du village, nous faisons le tour des agences qui proposent des billets de bus et nous décidons de revenir sur Arequipa avec un bus à touristeś, qui s'arrête en route aux points qui surplombent la vallée. Vu le beau temps, on en profite.
Au mirador del Condor, comme par magie, un de ces majestueux animal déploie ses ailes et nous survole dans le ciel bleu. De gros cuissots, un ventre rebondi, sa carrure en impose! C'est le premier que l'on voit en liberté.
Nous faisons ensuite une halte dans un petit village, où nous caressons de jeunes alpagas aux lainages vraiment doux. Une baignade dans la source d'eau chaude de Shivay nous tente fortement, mais l'entrée est trop chère. Alors on négocie le prix péruvien trois fois moins cher, ce qui fonctionne. Soit, l'odeur de souffre est assez forte, mais l'eau à 38°C permet de nous décrasser un peu et nous profitons pleinement de cette heure, assis au chaud au milieu des montagnes. Lors de la pause de midi à Shivay, nous sortons le pain et le thon pour les sandwichs. Puis reprenons le bus qui s'arrête au col à 4910m, le temps de ne pas voir tous les volcans à plus de 6000m qui nous entourent, cachés par les nuages et la neige qui tombe! Le manteau blanc recouvre les amoncellements de pierre de la culture inca, nous rattrapons l'hiver que nous n'avons pas eu.
Arrivés à Arequipa, nous refaisons les sacs en 2 minutes chronos, puis direction le terminal pour trouver un bus à tarif raisonnable, plus l'on part tard plus c'est cher. Il n'y a plus de transport en commun selon une vielle dame qui s'occupe de négocier un taxi pour nous. Nous trouvons comme prévu un billet pas bien cher, mangeons un bout, un chifa, sorte de plat chinois (riz sauté, pâtes, poulet, sauce aigre-douce) que de bons souvenirs...
Nous souhaitons ensuite acheter quelques fruits pour le trajet, et demandons à deux gentilles flicettes le stand le plus proche. Vu qu'il fait déjà sombre, elles nous accompagnent jusqu´aux bananes, et nous les remercions de leur escorte! Au départ à 20h, il faut laisser son empreinte pour accéder aux places dans le car. Puis nous essayons de dormir, bercés par les virages...
 
 
 
 
 
 
Le volcan Misti