Vidéo Vietnam

La connexion n'étant pas toujours bonne, nous venons de mettre à jour le post sur les remarques du Vietnam avec une petite vidéo de nos derniers jours passés là-bas.
 

http://yoannetlaure.blogspot.com/2012/12/remarques-vietnam.html

Bon visionnage!



Kampot - Siem Reap (Angkor)

15.12.2012
Levé aux aurores, nous plions rapidement le campement et rejoignons la ville en 125, chargés de nos sacs à dos sur la piste défoncée. Le village est déjà bien réveillé, les jeunes étudiantes voilées se rendent à l'école en bicyclette. Dans le centre ville, le marché bat son plein, le trafic est dense.
Notre bus pour rallier Siem Reap part à 7h du matin. Nous dormons un peu, avant d'arriver à Phnom Penh, où nous chopons une correspondance de justesse. Une pause à midi et quelques heures plus tard, nous arrivons à Siem Reap. Apres 11h de clim, les 30 degrés de la ville nous étouffent.
Nous grimpons dans un tuktuk (carriole accrochée à une mobylette) et trouvons une auberge. 1$ la nuit par personne sur un matelas dans une espèce de cabane au fond du jardin. L'endroit est rempli de backpackers, prêts à vider leurs porte-monnaies pour des bières à 0,5$ ou des mojitos à 1,25$. Dans le centre ville, pareil: restos, happy hour, et jeunes touristes voulant faire la fête jusqu'au petit matin. Mouai... En espérant que la beauté des temples nous donnent une bonne raison de rester, Yoann sirote quelques bières pour se mettre dans l'ambiance mais rien n'y fait, nous ne sommes ici chez nous et regrettons notre emplacement de camping au milieu des bananiers bordés par les rizières, les chants des Geckos, grenouilles, et bestioles en tous genres.
 

Kampot J+3

14.12.2012
Petit dej au réchaud, le dernier à Kampot. C'est un réel plaisir à chaque fois de se réveiller en douceur, puis de se caler dans le hamac pour préparer la popote. Nous nous rendons en 125 au 'secret lake' à une dizaine de kilomètres. Nous découvrons un peu plus de la campagne que planifié, avec quelques détours. Les habitants sont sympathiques et nous indiquent le bon chemin. Nous arrivons plus tard que prévu et trouvons un endroit calme sur des paillasses en bambous. Nous nous attendions à la cohue mais l'endroit n'est pas touristique, et le cadre plutôt idyllique, au milieu des montagnes! L'eau est chaude, mais très boueuse avec le fond vaseux. C'est pas grave, nous en profitons quand même pour nous rafraîchir un peu. L'emplacement ombragé avec hamac se négocie contre un plat de fried rice.
Sur le retour, Yoann décèle des signes de faiblesse de la part de la bécane. La jauge du réservoir est en panne, mais vu les à-coups à répétition, nous comprenons bien vite le soucis. Comme la ville n'est pas loin, nous tentons donc de revenir au centre pour faire le plein dans une station, optimistes comme tout. Mais le coup de la panne nous tombe sur le bout du nez. Nous voila à l'arrêt, le réservoir complètement vide. Comme par hasard, nous nous trouvons juste devant un boui-boui qui vend de l'essence (sûrement coupée à l'eau!) dans des bouteilles de 1l, c'est parfait pour la dépanne. De retour en ville, nous achetons nos billets de bus pour le lendemain et rentrons au camping.

Nous passons une agréable fin d'après-midi en compagnie de la famille française. Baignade dans la rivière qui passe dans le resort avec sauts du ponton (Laure aussi!). Yoann apprend à Zélie la technique du cassé, les filles filment les exploits de chacun dans l'eau. On croise même un crabe égaré.

La propriétaire s'improvise infirmière pour soigner les égratignures que s'infectent rapidement avec le climat.


Dans la douche, Laure se retrouve nez à nez avec une araignée de taille non négligeable et prend totalement sur elle. Le voyage est bénéfique pour surpasser ses craintes!
Repas tous ensemble, les crevettes grillées assaisonnées au poivre de Kampot resteront dans les mémoires. Merci encore pour cette bonne soirée!
Coin coin
Secret lake et les cabanes
 
Le Marcel
 
 
Le plongeoir du camping
 
 
 

Kampot J+2

13.12.2012
Petit dej au rechaud. Nous partons ensuite nous balader à pied. À quelques kilomètres se trouve une colline qui surplombe la vallée. Nous traversons plusieurs villages, toujours accueillis par les ´hello' des enfants, parfois un 'what´s your name'. La vie s'organise le long de la route. On trouve des cafés, des restos, des mini marchés. Parfois on longe la rivière, quelques enfants s'y baignent tout nus, sûrement sur le chemin de l'école. Les boeufs tirent des charrettes quand ils ne sont pas en train de paître paisiblement mais toujours attachés à une corde. Certains ont l'air très vifs et curieux, ils nous fixent. Ils peuvent avoir le museau très fin et l'on croirait être face à un cheval avec des oreilles rondes.
Après 1h30 de promenade sur la route des villages et avoir demandé maintes fois notre chemin, nous voilà arrivés au pied de la colline. Nous attaquons du mauvais côté et le chemin se termine vite en jungle infranchissable. Les griffures du Vietnam commençants à disparaître, nous rebroussons chemin et trouvons le sentier officiel. Nous attaquons par des marches taillées dans la roche, puis une petite forêt, avant de terminer avec un poil d'escalade. 30 minutes d'ascension en plein cagnard, réserve d'eau insuffisante, heureusement qu'il n'y pas plus long. Sur le sommet, une famille a battit une cahute en tôle et ils se prélassent à l'ombre de leur abris. La maîtresse de maison montre à Yoann une grotte en contrebas où l'on vénère une divinité bouddhiste. La vue du sommet est splendide, rizières, cocotiers, et jungle mélangeant les verts à perte de vue.
Nous redescendons et nous faisons offrir le thé pour se désaltérer un peu. Du haut nous avions repéré un petit chemin qui raccourcit le retour. Dans un boui-boui, un café bien frais rafraîchit, nous sommes l'attraction du village et tout le monde est aux petits soins pour nous. Les hommes (exclusivement) squattent l'abri de fortune et regardent un film chinois. Nous voulions profiter du reste de l'aprem pour nous baigner mais nous restons à discuter avec Jean-François, Isabelle et leurs deux filles Lila et Zélile en voyage en Asie pour 6 mois. Nous sommes sur un ponton au bord de la rivière où des yourtes appartiennent à l'écoressort où nous logeons.
Nous faisons un tour en ville pour réserver nos billets de bus pour le lendemain; finalement nous prolongeons la location du scooter, pour profiter encore de cette endroit merveilleux. Sur la route du retour, pas loin de notre campement, nous nous arrêtons au bord du chemin pour un encas. Deux sortes de nems nous sont servis coupés en rondelles et fris à la poêle. Impossible de dire ce que c'est, peut-être du Tofu... En tout cas l'accompagnement de concombre et herbes fraîches rechargé à mesure par la patronne, se marie très bien le tout assaisonné de sauce piquante.
Le soir nous mangeons avec la petite famille de backpackers et passons une belle soirée à partager nos expériences de voyages.
 

Kampott J+1 le poivre

12.12.2012
Bonne nuit sous la tente, il a fait un peu plus frais que la nuit précédente. Levés aux aurores. Pendant que Yoann se rend en ville en vélo pour louer une moto, Laure prépare le petit dej. L'eau de la douche est un peu trouble, mais après un tour dans la casserole sous le réchaud, elle devrait être potable pour le café soluble. Ensuite, nous nous rendons en ville à 2 sur la bécane puis ramenons le vélo a l'hôtel et discutons longuement avec les propriétaires. Il se fait tard, nous décollons enfin pour les plantations de poivre. N'ayant aucune idée de la forme de plante, nous voulons nous renseigner un peu sur le sujet. La route est en mauvais état, on sert les fesses et ferme les yeux à chaque fois que l'on croise un camion, car un nuage de poussière rouge le suit, ça fouette!
Les arbres ressemblent fortement à des lianes, les grains poussent en grappes. Le célèbre poivre de Kampott est seulement cultivé dans une petite région, sur 2 collines, ce qui explique le prix du produit de qualité, un peu comme le champagne... Il existe 3 sortes de poivre, le rouge, le blanc (qui a une enveloppe rouge non épicée au goût sucré), et le noir, qui est simplement séché après récolte. Nous gouttons, nous craquons: premier achat que nous allons nous porter dans le sac depuis le départ!
Nous nous rendons ensuite à Kep, ville côtière, dont la spécialité est le crabe. Nous nous arrêtons au marché, où se trouvent crevettes séchées, crabe, poissons et dégustons un gros poulpe grillé au barbecue accompagné de riz, que c'est bon! Les cambodgiens connaissent la même recette magique qu'au Vietnam: café, lait concentré sucré et glacé pilée, sauf que le goût est plus amer et moins cacaoté. Nous en profitons quand même.
Nous remontons sur la bécane et nous baladons sur un sentier. Les gamins nous saluent gaiement, les fermiers travaillent les champs et forment des bottes de riz, pour ensuite les taper manuellement et en extraire les grains, les vaches blanches paissent (on se demande bien quoi?!), les écoliers rentrent de l'école en vélo, les cochons et buffles pataugent dans l'eau. C'est la vie rurale, vivante comme tout, ce que nous avons perdu en France et en Europe... Les villages traversés sont plein de vie!
Nous rejoignons la grotte de Phon Ch'nork , difficile à trouver. Une fillette vient à Yoann et propose ses services de guide. Elle a 8 ans, parle couramment anglais (je dirais même mieux que nous!), nous acceptons de suite et ne regrettons pas notre choix. La petite est débrouillarde comme tout et une véritable source d'infos. Il faut longer les rizières sur un sentier boueux pour rejoindre une colline dressée au milieu du terrain plat. Nous prenons un peu d'altitude avec des marches et contemplons la vue sur la vallée. À l'entrée de la grotte se dresse une stalagmite en forme d'éléphant et un temple bouddhiste, lieu sacré pour les gens du coin. Nous redescendons en nous faufilant dans un passage étroit à travers la roche, à l'aide de nos frontales. Notre jeune guide nous indique où poser les pieds et prendre les prises manuelles pour nous aider à passer. Le plafond est parfois très bas, le sol inégal et glissant. Une vraie partie de plaisir et de découverte, en plein milieu de la montagne, avec la gamine qui nous montre plusieurs cachettes et recoins, des ossements et des chauves-souris. Vers la fin du périple se trouve un lac, il faut passer sur le dos les pieds posés sur une planche en bois et les mains avançant sur un tronc de bambou. Nous la remercions avec un pourboire et retournons dans la ville pour de petites emplettes.
Nous regardons ensuite le soleil se coucher (vers 18h15), assis sur le hamac dans le jardin, avec vue sur les rizières. Soirée sympa: sandwich aux sardines et discussion avec les proprios.
Gecko géant
Notre camping
Poivrier
Poivre vert
Durian
 
 

Kampott

11.12.2012
Une grande première pour nous, il a fait chaud cette nuit dans la tente! Aux oubliettes les superpositions de polaires dans le duvet épais, nous dormons juste avec un t-shirt, ce qui ne nous empêche pas de transpirer.
Au levé, le jardinier offre une cigarette à Yoann, roulé dans les pages du cahier d'école de sa fille. Un peu fort le tabac, de bon matin! Laure cueille une banane 'al dente' dans le jardin, dans l'arbre qui nous fait l'ombre pour la tente. Le site est entouré de plusieurs villages, dont 2 musulmans et un bouddhiste. Aux différentes heures de la journée retentissent des chants, du tambour ou des prières.
Journée relax, avec programmation du trip au Cambodge. Il faut se plonger dans le guide, comparer, retenir les points intéressants, lire les commentaires sur internet, bref de la paperasse... A midi, c'est pâtes chinoises au réchaud, que nous utilisons avec grand plaisir. C'est vrai que par 30 degré, il y a mieux que de manger une soupe, mais le restaurant du complexe ne nous permet pas de craquer à chaque fois, malgré leur carte très alléchante. Nous transpirons ensuite dans un hamac et prenons notre temps. Dans l'après-midi, nous pédalons jusqu'en ville pour faire quelques courses et se baigner dans l'ambiance cambodgienne. Nous longeons un peu la rivière, passons devant une mosquée, le sentier est totalement défoncé. Des buffles se baignent dans les champs gorgés d'eau. Les gens sont plus relax, souriants, mais la pauvreté bien présente. C'est la récolte du riz ces temps-ci, les habitants travaillent dur dans les champs, et coupent manuellement brins après brins.