Inde - Brésil

21-23.02.2013
Nous déjeunons avec Nathalia et la remercions chaudement pour son accueil. Un Rickshaw nous dépose à l'aéroport, sans trop de regret lorsque nous traversons la ville et son trafic infernal.
C'est parti pour le grand voyage, nous traversons la moitié du globe. Un premier vol jusqu'à Londres, où nous avons tous juste le temps de goûter à la température (bien trop fraiche!) avant de monter dans la correspondance pour Sau Paulo. Autant dire que l'on ne sait plus trop quel jour on est, avec le décalage horaire et le trajet remonte-temps!
Quelques films et siestes plus tard, nous voila arrivés en Amérique du sud. Mazette, le changement est grandiose! C'est propre, ça sent bon, les gens nous sautent pas dessus. Nous nous sentons comme 2 extraterrestres au milieu de ces mini-shorts, nous prenons conscience combien nos vêtements sont sales et usés, alors qu'on était en mode passe-partout Inde...
Nous réussissons à retirer des riels après quelques essais et regardons les prix d'avion pour Iguazu. Sait-on jamais, peut-être reste-t-il 2 places en Last minute? Mais la chance n'est pas de notre côté. 400€ le billet, nous nous rabattons sur le bus.
Et là c'est le choc également. Le temps d'un battement de cil, notre budget journalier en Asie est dépensé. Et ce, juste pour nous rendre en bus à la gare routière située à 30km de l'aéroport de Sau Paulo, 25€. Nous achetons 2 places sièges pour Iguazu, ce sont encore 120€ de moins....
Le bus part à 14h, nous patientons donc 5h à la gare.
 

Mumbai, dernier stop en Inde

20.02.2013
Le bus nous dépose tôt le matin au bord de la route. Nous ne savons pas où nous sommes, et nous ne savons pas où nous devons aller... Sans plan de la ville, ni guide, c'est un peu dur. Un Couchsurfeur est sensé nous accueillir pour la nuit, mais il faut d'abord l'appeler pour connaître son adresse. Nous n'avons pas de portable. Du coup, nous demandons à un conducteur de rickshaw, le gars en question n'est pas disponible mais nous donne le numéro de quelqu'un d'autre. Nous appelons donc la personne en question qui veut bien de nous, et grimpons dans un Rickshaw pour rejoindre son appartement.
Nous reprenons le périphérique déjà emprunté en bus, mais en sens inverse direction le nord. La ville est immense, certains quartiers sont de vrais bidonvilles avec des cabanes en tôles. Ça respire la pauvreté et l'entassement maximum... Quelques tours buildings pointent leurs nez.
Nathalia, d'origine russe nous accueille dans son studio, qu'elle partage avec une colocataire mauricienne d'origine indienne. Ainsi que 3 étrangères de passage, Kelly l'américaine, Chloé et Isis 2 françaises. Autant dire que le salon est bien rempli.
Le contact passe tout de suite très bien avec Nathalia, pleine d'énergie. Elle nous explique un peu comment aller au centre ville et que faire à Mumbai. Alors qu'elle part au boulot, nous redécollons avec les 2 françaises. Il faut d'abord prendre un rickshaw pour la gare ferroviaire puis un train jusqu'au terminus. À midi, les wagons sont pleins, les portes inexistantes, les gens montent et sautent du train lorsqu'il est encore en route pour gagner du temps.
Il fait bien plus chaud qu'au nord de l'Inde en ville. Nous passons devant le café Leopold et regardons l'impact de balle dans le mur, témoin de l'attentat qui s'est déroulé ici en 2008. L"Indian gateway" est posée en front de mer, imposante. Nous traversons le quartier à l'extrême sud de Mumbai. La plage est tellement recouverte de déchets qu'il impossible de savoir si c'est du galet ou du sable... Nous traçons plus au nord, où le plage est propre et les buildings bien présents. Nous découvrons pour la première fois une Inde "du niveau de l'Europe", mais uniquement dans ce quartier central. Un groupe d'étudiants vient discuter, puis nous rejoignons la mosquée Haji Ali pour le coucher du soleil. Le monument est construit au bout d'une jetée qui est apparemment inaccessible avec la marée haute. Là encore, le décor ressemble à une déchèterie publique, les odeurs aussi. Laure se voile la tête et nous pénétrons dans l'enceinte. Rien d'exceptionnel. Yoann goûte une crêpe garnie d'une pâte orange fluo sucrée, par curiosité.
La nuit est tombée, et nous sommes un peu claqués. Du coup, nous reprenons le train pour rentrer. C'est l'heure de pointe, les gens se bousculent et avec les portes ouvertes, on se demande bien combien de morts il y a par jour!
Nous nous perdons dans le quartier de Nathalia, persuadés d'être dans une rue alors que ce n'est pas la bonne... Apres de nombreux kilomètres de détours, nous retrouvons tout le monde à l'appartement. Yoann passe la dernière soirée en Inde entouré d'un harem de 6 femmes et fait sensation en décapsulant les bières avec le briquet! Nous apprenons un tas de choses sur la Russie. Le "Tac" (intraduisible en français) de Nathalia nous rappele les bons moments vécus dans le transsibérien en compagnie de Sacha. Elle nous fait goûter de la vodka faite maison par son père, c'est bien bon. Tout le monde goute aux sucreries indiennes que nous lui avons offert, un mix de fruits secs et de pâte à sucre. Nous aurions volontiers passé la nuit à discuter mais la fatigue nous rattrape à 2h du matin. Nous déployons le matelas et redécouvrons son confort!
 
Hôtel et tour Taj
L'université
 

Udaipur - Mumbai

19.02.2013
Check-out de la chambre à 10h, nous laissons les sacs à l'hôtel et partons visiter le city palace. Enfin, que de l'extérieur vu le prix exorbitant de l'entrée! Nous payons le droit d'entrée au parc, le bâtiment ressemble fortement aux monuments déjà visité du Rajasthan, mais en bon état de conservation et rénovation.
Dans une petite boutique, nous achetons des épices Massala pour le thé. Le safran est moins cher qu'en Europe, 3.5€ le gramme, mais nous n'en prenons pas, n'étant pas sûrs que ce ne soit pas une arnaque à touristes.
Nous nous asseyons ensuite à l'ombre pour boire un jus frais chez une dame très sympathique et goutons un Burger végétarien, puis un second, car les légumes frais passent vraiment bien. Laure arrive à changer 2 bouquins et trouve un livre de poche épais en prévision des longs trajets.
Nous retournons sur la terrasse de l'auberge pour mettre à jour le blog. Puis sautons dans un Rickshaw qui nous dépose à l'agence de bus. Notre car est en panne, du coup nous échangeons nos billets pour un autre bus, climatisé celui-là (nous n'en demandions pas tant). Mais nous ne voulons pas payer de supplément pour les couchettes et nous retrouvons sur 2 sièges pour 18h de trajet, direction Mumbai. Le bus s'arrête régulièrement dans des cantines pas très propres, mais nous avions prévu le coup avec des légumes et fruits frais (recharge de sel piquée à l'hôtel). Nous nous faisons un festin tout en roulant, puis essayons de dormir un peu.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Udaipur à bicyclette.

18.02.2013
Nous trainons un peu au lit, avec un petit déjeuner à base de biscottes, reste de nutella et de miel, plus quelques bananes. Nous nous rendons ensuite juste en face de l'hôtel dans une cour intérieure pour louer des vélos. Si la circulation n'était pas si folle, Yoann se serait bien laisser tenter par une Royal Enfiel 350 avec son bruit d'Harley! Nous souhaitons nous écarter de la ville et faire le tour du second lac artificiel.
Après quelques coup de pédales et la traversée d'un pont nous nous retrouvons au bord du lac bordé par une route calme et nous faisons déjà une petite pause pour boire un jus de fruits frais. Nous quittons la route côtière et découvrons une campagne maraîchère où se mélange aussi les rizières avec les palaces grand standing et les maisons bourgeoises.
Nous arrivons à trouver un bord du lac assez tranquille, à peu près propre et ombragé. Les vélos sont lourd, le rapport assez dur ou nos jambes trop molles. Quelques vaches et buffles d'eau viennent nous sortir de la tranquillité mais cette fois, pas de gamin ni de curieux pour nous dévisager.
Nous retournons au centre ville pour partir vers l'est dans le quartier de Ahaar. Il y une place avec 250 cénotaphes, nous ne savons pas ce que c'est et curieux de voir ça. Nous demandons plusieurs fois notre chemin ne voulant pas nous rallonger la route et en profitons pour acheter fruits, légumes, eau potable, de quoi faire un bon pique-nique si l'endroit s'y prête. Bananes, raisins, fraises, tomates, carottes 5 fruits et légumes par jour pour faire le plein de vitamines.
Nous trouvons les cénotaphes assez rapidement, c'est un cimetière où reposent des générations de maharanas, ayants régnés dans la région. L'endroit est calme, il y a plus glamour qu'un cimetière pour un pique-nique mais c'est assez sympa avec tous ces mausolées en pierre ou en marbre. Leur hauteur et leur complexité doit traduire la richesse du défunt. Les dômes et les piliers sont sculptés mais tout est assez sobre finalement. Seul l'organisation et la disposition des 250 constructions est chaotique mais ajoute un côté plus fun à l'ensemble. Yoann fait une petite sieste pendant que Laure se promène entre les tombes.
Le retour en montée parait plus court comme d'habitude et nous faisons nos courses de fruits et légumes frais pour notre long trajet en bus du lendemain.
De retour en ville nous nous offrons deux petites bières à consommer sur le balcon. Avant de manger un bout à l'hôtel en regardant Octopussy, un James bond qui à bien vieilli, mais qui est diffusé dans la plupart des hôtels du coin tous les soirs car une bonne partie du film a été tournée ici.
 

Udaipur et ses lacs artificiels

17.02.2013
La sonnerie du réveil nous tire difficilement du sommeil à 1h du matin. Nous montons dans un Rickshaw pour rejoindre la gare ferroviaire. Puis nous attendons le train sur le quai qui arrive en retard. Le contrôleur nous propose deux couchettes, que nous échangeons contre les tickets de places assises et quelques roupies, afin de dormir un peu. Nous arrivons à Udaipur à 7h du matin. La ville est grande, du coup nous optons pour un tuktuk afin de rejoindre le centre. S'en suit la recherche d'une chambre à prix abordable, on tourne et retourne dans le quartier, pour finalement revenir à la première guesthouse. La terrasse de l'hôtel (la plus haute du quartier) surplombe la ville, construite autour du lac artificiel Pichola. Les collines s'élèvent aux alentours. Nous sirotons un thé en attendant que la chambre se libère. Sur le balcon, nous mettons à jour le blog et les mails puis nous partons explorer le quartier. C'est dimanche, de nombreux shops sont fermés, c'est donc relativement calme dans les rues. Nous avalons un samoussa épicé avec un jus de fruit frais, assis sur un muret. Il n'y a pas vraiment d'endroit pour se poser au bord du lac, ou alors on est proche d'une déchèterie et c'est bien dommage. Nous visitons un temple jaïn en pierre blanche sculptée. Il y a quelques scènes érotiques, mais pas comparables avec celles de Kajuharo. Celui ci est dédié à Hanuman, le dieu à tête de singe. Nous trouvons finalement un petit embarcadère coinçé entre 2 palaces, pas trop dégueulasse pour se poser un peu. La ville est connue pour ses palaces aux luxes insensés, mêlé à une certaine saleté et pauvreté bien triste. L'un d'eux se trouve au milieu du lac et la nuit peut coûter jusqu'à 1000€. De quoi faire vivre un paquet d'indiens pendant longtemps. L'artisanat est aussi une des richesses de la ville avec des sculpteurs de miniatures en pierre à chaque coin de rues, ciselant des divinités à la main en coinçant les pierres entre leurs pieds. On trouve aussi de fines gravures peintes à la main sur bois ou sur soie représentants les scènes du passé.
Avant le couché de soleil nous partons en quête de 2 bières fraîches afin d'apprécier ce moment sur notre terrasse. Il nous faut tourner un moment, et l'on assiste de justesse à l'arrivée de la nuit. De toute manière nous ne sommes pas autorisés à boire nos boissons sur la terrasse qui fait aussi resto. Tant pis nous nous rabattons sur notre mini balcon, la vue est moins chouette mais nous sommes au calme et dans l'intimité.
 
Hanuman