Hoi An

30.11.2012
Dès 9h du matin, il fait déjà bien chaud. Impossible de marcher dans les rues sans transpirer comme des bœufs. Nous louons des vélos (pas de tandem disponible) pour voir plus de pays et prendre un peu d'air frais.
Nous essayons d'échanger nos bouquins dans une boutique, mais le papy refuse notre Lonely Planet. Apparemment, le gouvernement boycotte l'édition, car il n'accepte pas l'appellation China Beach.
Nous nous enfonçons sur l'île et la presqu'île reliées à Hoi An par des ponts. Les habitations ont toutes une terrasse ou un balcon, les jeunes ne nous paraissent pas très actifs et jouent souvent aux cartes en sirotant un café vietnamien. Nous nous arrêtons dans un boui-boui afin de goûter le fameux café, serré, servi avec des glaçons et du lait concentré sucré, c'est un vrai délice. Le jus de citron à la canne au sucre rafraîchit bien.
Nous reprenons la route pour rejoindre une plage de sable. Les femmes travaillent aux champs, protégées par leurs chapeaux coniques sous le caniard, avec de la gadoue jusqu'aux genoux. Les bananiers, manguiers et cocotiers poussent le long de la rivière, les berges sont restées assez sauvages, hormis quelques restaurants hors budget.
Nous cherchons un local pour manger et après plusieurs détours et demi-tours, nous trouvons une cabane. Comme les parents sont absents, ce sont les enfants qui nous servent le lao cao, avec du thé frais. Une des filles, environ 14 ans est enceinte jusqu'aux dents, qui sont en bien mauvais état d'ailleurs... Nous sommes pas loin des cars de touristes, mais la pauvreté et le manque d'éducation / prévention dans la campagne se fait bien sentir.
Près de la plage, un flic nous siffle agressivement car il faut garer les vélos sur le parking payant. Nous rebroussons chemin et trouvons une place 'gratuite' dans une ruelle.
Nous nous baladons sur la plage, les pieds foulent le sable fin et les épaules commencent à ressentir les rayons du soleil. Ambiance vacances! Les rabatteurs des restaurants sous les palmiers nous harcèlent, mais nous préférons nous éloigner pour profiter du calme et sauter les vagues dans l'eau chaude. Sur le retour, nous prenons un café glacé et du jus de canne frais dans la rue. Le trajet en vélo se fait rapidement (c'est bizarre cette impression que l'aller dure toujours plus longtemps que le retour!).
Une douche rapide à l'hostel avant de monter dans un bus couchette direction Dalat. Le car est plein, et les vietnamiens dorment même dans les couloirs entre les lits doubles (= 5 personnes allongées en sardine)!
Le pont japonais
Four solaire
 
 
Séchage des galettes de riz
Les femmes bossent dur
 
 
 
 
 

Dông Hoi - Hoi An

29.11.2012
Levé à 5h pour prendre le bus direction Hoi An. Nous nous sommes renseignés pour le prix du trajet, mais comme l'achat du billet se fait à bord du bus, le chauffeur essaie de nous rouler. Au bout d'un moment, il cède et nous fait payer le tarif normal. Le conducteur se prend pour un pro du volant et trace comme un fou sur les routes bosselées avec la musique à fond, impossible de taper un roupillon... Arrivés à Danang, nous montons dans un bus public pour effectuer les derniers 30 kilomètres jusqu'à Hoi An. Le conducteur veut encore nous enfler et lorsque nous refusons de payer le prix touriste, il nous jette tout simplement dehors. Histoire de calmer nos nerfs un peu à vif, nous allons manger dans un boui-boui une spécialité de la région: le 'cao lau' composé d'un bouillon avec de la viande, des pousses de soja, de la menthe et des pâtes blanches, où l'on incorpore une crêpe de riz croustillante.
Nous retentons notre chance dans le bus public, et c'est reparti pour de longues négociations. La femme veut nous faire payer un soit-disant supplément pour les sacs... Dans le bus, les locaux se marrent, nous ça nous fait plus trop rire... Nous ne lâchons pas l'affaire.
La route du littoral longeant la China Beach est magnifique, nous passons devant les 'montagnes de marbre', 5 gros affleurements surmontés de pagodes.
À Hoi An, nous recherchons une chambre dans plusieurs établissements, et en trouvons une perchée au 4ème étage sur la terrasse pour un prix défiant toute concurrence. La vieille ville est classée au patrimoine l'UNESCO. Nous flânons dans les ruelles interdites aux voitures et dégustons une mangue délicieusement juteuse le long de la rivière. Ambiance vacances, c'est notre première journée avec du soleil au Vietnam! La ville est très touristique et l'architecture différente de ce que l'on a vu jusqu'à maintenant. L'influence chinoise est encore bien marquée avec ses maisons communes, et le pont couvert japonais est devenu le symbole de la ville car d'une solidité à toutes épreuves, contre les tremblements de terre notamment. Il permettait de relier la presqu'île avec le quartier chinois.
Nous sommes harcelés par les 'skiss me' , 'you buy something' , 'come in' , ' look my menu' , 'happy hour' (pour vendre des bracelets ou de bougies à mettre sur la rivière). C'est toujours avec le sourire que nous déclinons toutes ces offres.
Nous mangeons dans un boui-boui des escargots de mer en sauce piquante avec 2 crêpes de riz fourrées cuites au barbecue. Le ventre n'est pas plein et nous gouttons les crispy fried noodles aux crevettes, sorte de pâtes de riz soufflée et croustillante.
Ciel bleu!!
 
Pont couvert japonais
 
 
Jus de canne
 
 
 
 
 
Trouvez l'anagramme!
 
 
 
 

Dông Hoi

28.11.2012
Dans le bus de nuit, Laure se rend compte qu'elle n'attire pas seulement les moustiques et les araignées, mais aussi les cafards, 4 écrasés pendant le trajet et impossible de dormir par la suite. Véritable amie des bêtes... Cela devrait faire plaisir à Charlotte Brigitte Bardot!
Selon le gars de l'hôtel, nous devions arriver à 7-8h, nous descendons du bus à 4h du matin! 'Same same' comme répètent la majorité des vietnamiens, afin de vendre toutes sortes de services, auxquels nous répondons 'Same same but different!'. Et nous faisons directement agressés par des taxis en scooter qui veulent nous trouver un hébergement, dur dur après la nuit blanche! Nous frappons à 3 hôtels différents et ne manquons pas de réveiller le gars de garde à chaque fois avant de trouver une chambre pour 9$, c'est pas donné dans le coin, mais la moins chère dans le guide...
Nous nous écrasons dans le lit jusqu'à 9h puis Yoann part acheter de la baguette (nous sommes passés au baguette-vache qui rit pour le petit déjeuner, ou baguette tout court, trop cher et trop lourd le Futella!) et se renseigner sur les moyens de transports pour se rendre aux grottes les plus grandes du Vietnam: Dông Phong Nha. Il n'y a aucun transport public et les différents hôtels proposants des minibus nous sortent des prix exorbitants. Ce sera de nouveau cession scooter pour aujourd'hui, afin de rallier les 50km jusqu'au site enregistré au patrimoine de l'UNESCO. Sur le trajet, nous croisons des hommes et des femmes qui travaillent sur la rénovation de la route. Le goudron est fondu dans de grands bidons au feu de bois, assez rustique mais efficace puisque sur le retour, la route a bien avancé. La végétation est très dense, les parties cultivées sont utilisées pour la plantation des bananes, et du 'son mai': des arbres sont plantés de façon méthodique avec des saignées effectuées dans le tronc à l'aide d'un 'épluche-écorce', où de la résine blanche, du latex, est récupéré pour son utilisation comme laque. Ce sont les chinois qui initièrent les vietnamiens à l'art de la laque.
La région est également très humide et de nombreux buffles mangent dans les plans d'eau. Yoann tire la bourre à un homme en mobylette qui transporte une vitre de voiture sous son cul, ce qui doit améliorer sa tenue de route. C'est finalement grâce à l'aspiration que nous le doublons dans une ligne droite, avant qu'il nous rattrape dans une montée, notre moteur de génération ancienne montre des faiblesses.
Arrivés sur le site, nous partageons une embarcation avec 2 allemands et arrivons aux grottes après 3/4h de bateau moteur sur la rivière couleur marron. Le plafond est très bas et Yoann manque de se taper la tête contre les rochers, occupé à digitaliser les lieux. La cavité est très longue (plusieurs kms), mais seule une partie est ouverte au public. Nous sortons de la barque pour nous balader à travers de gigantesques stalactites et stalagmites, dont certaines se rejoignent. Nous remontons dans l'embarcation pour être déposés un peu plus loin. Voyant le bateau s'éloigner nous imaginons que nous pouvons rejoindre l'extérieur à travers cette cathédrale aux orgues de pierre surdimensionnés. Les projecteurs de couleurs participent à la magie des lieux.
Nous nous retrouvons à l'extérieur et une surprise nous attend. Avec notre billet nous pouvons visiter une autre grotte après avoir fait l'effort de gravir quelques centaines de marches. Le décor du film Rambo, les rizières dont les formes circulaires ont été crées par les bombardements américains s'offrent à nous, ayant pris de la hauteur. La chaleur est humide oppressante. Arrivés à la grotte la fraicheur de son entrée est appréciable. Le spectacle est fabuleux et la visite vaut le coup. Certains stalactites effondrés, d'autres joignent le sol au plafond, quelques passages étroits, 3/4 heure de ballade émerveillante. Lorsque l'on tape les formations minérales, sortent des sons de xylophone amplifié. Avec quelques mains on pourrait facilement produire de la musique. Nous regagnons notre barge et rentrons tranquillement. Le retour en scooter paraît comme à l'accoutumé plus court. Nous nous renseignons pour les trains, les bus qui nous emmènerons à Danang et Hoi An demain. Départ prévu en Bus à 6h45. Bière pas chère dans une cantine à côté de l'hôtel, puis soupe et pâtes poêlées avant retour à l'hôtel pour une bonne douche et une belle nuit.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Récupération de la laque