Lijiang

08.11.2012
À notre réveiĺ, nous décidons de rester un jour de plus à Lijiang car l'atmosphère de village nous plait bien. Vu que la vielle ville est enregistrée au patrimoine de l'UNESCO, il faut payer l'équivalent de 10€/personne pour y dormir, règle que nous avons contourné, en expliquant à l'auberge que nous n'y restions qu'une nuit avant de repartir. Il nous faut donc quitter cette auberge pour pouvoir feinter autre part. Malgré le plan de la ville enregistré dans l'iPhone, le flyers de l'auberge avec un mini plan expliquant comment s'y rendre, les panneaux dans la vieille ville, nous arrivons à nous perdre en toute beauté dans le dédale des ruelles piétonnes. Après 2h de tournée en rond, nous arrivons à destination et prenons une nuit en dortoir.
Nous repartons visiter le coin et trouvons un boui-boui où manger pas cher, à l'extérieur de la vielle ville. Un homme avec un faucon sur le bras nous aide gentiment pour commander. Son animal domestique est très docile et attend que son maître ait fini de manger. Le centre est en effet bien touristique et les prix gonflés. Il faut reconnaitre que le charme est bien là. Les locaux s'essaient à une danse traditionnelle en ronde, les dames portent de jolis costumes. Des artisants travaillent l'argent pour le transformer en bijoux, tissent des châles, sculptent le bois, façonnent des articles en cuir souple de yak, peignent, jouent de la musique... Les produits artisanaux sont élégants, colorés et contrairement à la nourriture, les prix ne nous paraissent pas exorbitants. Mais nous restons raisonnables car nos sacs sont déjà bien assez remplis.
Le marché est également très animé. Dans des halles couvertes se trouve le coin boucherie, principalement du cochon et des volailles. Sur la place se vendent des animaux, dont des chiens. (Il faut souligner que c'est la première fois depuis que nous sommes en Chine que nous voyons des chiens ressemblants vraiment à ce que l' entend par chien, et non à des rats galeux sans poil ou à des hyènes agressives...) Les chiots vendus sont simplement transmis dans un sac plastique!!!
Yoann se laisse tenter par un œuf à l'aspect inconnu -sûrement dû à une cuisson spéciale-. La coquille est recouverte d'une poudre blanche solide. L'intérieur est comme gélifié et le jaune à moitié coulant, a une drôle de couleur noire-verdâtre. Apparemment, bien bon quand même. Nous succombons au fromage de yak frais avec des galettes aux herbes (un peu en manque de bon roquefort ou beaufort et de baguette). Le goût est fort et fumé, très agréable pour nos papilles. Yoann goûte également les grattons locaux. Nous continuons à errer dans les ruelles et arrivons sur les hauteurs de la vielle ville. Difficile de trouver un point de vue entre toutes ces petites maisons, hôtels, restaurants, échoppes... Au fond du tableau magnifique se dressent les montagnes aux sommets enneigés qui se découpent sur le ciel bleu.
De retour à l'auberge nous retrouvons une allemande rencontrée à Oulan-Bator. Puis sur la route d'un petit bar reggea que nous avions repéré l'après-midi, un couple d'allemands avec qui nous avions échangé aussi à UB. Finalement, le monde est bien petit!! Nous nous rendons dans un bar avec de la musique reggae en live. Le local est plein à craquer. Nous nous asseyons avec un groupe de chinois qui nous propose une place autour d'une table basse. Au centre se trouve un socle en métal de forme concave où brûle du bois. L'ambiance est forte, et la chaleur autour des braises fait du bien. Nous désenchantons à la vue du prix d'une bière et abandonnons notre place bien confortable pour rentrer bredouilles à l'auberge. Lijiang est bel et bien un lieu touristique, hors budget pour nous...
Nous nous rabattons sur une bière du supermarché que nous partageons avec un allemand.
 
 
 
 
 
 
 
Le faucon docile
 
 
 
Danse traditionnelle
 
 
Artisan argent
 
Sculpture sur bois
 
Habits traditionnaux
 
Œuf à la cuisson inconnue
 
 
Vue sur Lijiang
 
 

En route pour Lijiang

07.11.2012
Après une petite nuit 3 étoiles dans le train couchette, nous sommes arrivés à Panzihua, petite ville de 1.3 million d'habitants, ne figurant même pas sur notre guide. C'est comme si Munich n'était pas mentionné dans le guide de l'Allemagne... Nous montons dans un bus, qui nous emmène après une heure de traversée dans la ville à la gare routière. Nous prenons alors un car pour Lijiang. Nous pensions en avoir pour 4h, vu le tarif mais nous n'arrivons qu'après 10h de trajet, après avoir passés plusieurs cols de montagnes. Dans le car, un bambin typé tibétain est bien mignon, mais il n'a pas l'air d'apprécier les virages et l'odeur de vomis nous accompagne jusqu'à destination...
La température s'est quand même bien améliorée depuis Chengdu. La végétation a également bien changée: des rizières en plateaux, des bananiers, la terre est par endroit couleur rouge feu. Nous nous enfonçons dans la campagne, proche du Tibet. Le Yunnan est la région la plus diversifiée de Chine en ethnies minoritaires, les habits et visages des habitants sont en effet bien différents du reste du pays.
Arrivés a Lijiang, nous partons à pied à la recherche d'un hostel pas cher. Dans la vielle ville pittoresque, parcourue par de nombreux canaux, nous trouvons notre bonheur. Une auberge non loin du centre, avec un aménagement riche en végétation et en bois, où harmonie rime avec tranquillité. Nous posons les sacs et nous nous baladons dans les ruelles, illuminées par des lanternes rouges où des échoppes offrent des souvenirs colorés en tous genres, vêtements artisanaux, sacs, pendentifs, bijoux, cuivre... Des stands culinaires (œufs de caille, riz cuit dans du bambou, grillades de viande et de poissons, escargots...) ouvrent notre appétit et nous nous arrêtons dans un restaurant perché au niveau des toits, décoré avec goût. Nous goutons les spécialités culinaires de la région, galette fourrée à la pâte de haricot vert, sorte de riz fris amélioré et soupe de pâtes aux légumes jaunes inconnus. La ville est plutôt touristique et nous avons peur de nous perdre dans le dédale des rues pavées, de canaux et de ponts en pierre et en bois. Au sommet d'une colline, nous apercevons un temple. La bonne humeur y règne et cela fait du bien de se retrouver dans une vieille ville piétonne, sans building ni Klaxon.
 
 
 
 
L'homme au chapeau
 
 
Le nid de cailles
 

Les pandas de Chengdu

06.11.2012
Levé aux aurores pour rendre visite aux pandas de Chengdu. Le site se trouve un peu à l'extérieur de la ville. Il nous faut prendre 2 bus et nous arrivons la bas en avance avant l'ouverture à 7h30. La réserve est également un lieu de recherche sur les pandas en captivité. Une réserve à Wolong avait été construite et ouverte au public. Mais détruite lors du sévère tremblement de terre de 2008 dans le Sichuan. Une bonne partie des pandas a alors été transférée à Chengdu: des pandas géants, des pandas normaux et des pandas roux (Firefox).
Le parc ouvre ses portes a 8h et les animaux sont nourris de 8h30 à 9h30, laps de temps où ils sont donc plus actifs pour manger. En liberté, les pandas devaient passer une grande partie de leurs journées à trouver une énorme quantité de nourriture, principalement du bambou. Mais en captivité, il leur est servi tout prêt et les animaux digèrent et dorment le reste du temps.
Nous nous laissons attendrir devant ces pandas noirs qui sont très patauds, tandis que les roux ressemblent plus à des putois ou des renards. Ils sont plus agiles et rapides et ne sont pas végétariens comme les pandas. En liberté, ils mangent les petits oiseaux et volent également leurs œufs.
Plusieurs pandas se sont reproduits avec efficacité dans le parc, soit de façon naturelle, soit par insémination artificielle. En septembre dernier, un bébé est né et pesait 124g. À la naissance, ces animaux ressemblent plus à des souris roses sans poil qu'à des pandas. Mais très rapidement, un duvet gris se forme, puis les tâches typiques noires et blanches apparaissent. Certains petits sont encore en couveuse.
Dans le parc se trouve également un grand lac riche en carpes multicolores, où évoluent majestueusement des cygnes noirs - la première fois que nous en voyons!- Nous nous demandons si les chinois n'ont pas tout simplement peints des cygnes blancs, inspirés par le film. Après tout ils ont peut-être aussi mis des colorants dans les lacs à Juizhaigou pour obtenir ces couleurs surnaturelles et attirer les touristes! Nous, de mauvaise foie, non....
Lors de la matinée, nous retrouvons Pascal et Audrey, qui font également la visite. Nous rentrons ensemble en ville.
Après une pause pour récupérer nos sacs à l'auberge, nous nous rendons à la gare au nord de la ville. Encore une fois, le hall d'attente est rempli de gens avec leurs bagages énormes. Une fois les portes ouvertes, ils se ruent comme des furies pour choper des places assises. Notre wagon couchette comporte 3 étages, nous avons réservé les derniers, histoire d'être tranquilles. Le train est relativement propre. Notre voisine, maman d'une petite de 4 ans, lui apprend les bonnes manières : cracher les pépites de cacahuète par terre, mettre les déchets à côté de la poubelle prévue à cet effet... À 22h, c'est extinction des feux obligatoire et nous nous laissons bercer par le mouvement du train, avec une pensée nostalgique pour les bons moments dans le transsibérien.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Lutte de petits pandas
 
 
 
 
 
 
Le panda géant
Je dors dans n'importe quelle position, comme les chinois...
 
Black swan
 
 
 
Le bus authentique
 
 
Le train couchette sur 3 étages
 

Retour à Chengdu J+2

05.11.2012
2 mois sont passés depuis notre départ, le temps passe vite! Aujourd'hui nous récupérons nos visas pour la Chine qui sont prolongés jusqu'au 28.11. Un petit tour en ville, Yoann sort son nouvel objectif. La température a bien baissé, vivement le sud. Nous achetons nos billets de trains pour Panzihua, où nous prendrons un car pour Lijiang. Nouvelle région: le Yunnan!
Nous prenons un train couchette (sur 3 étages) cette fois-ci, pas de hard-seat suite à notre première expérience. Cela promet une nuit plus agréable! Le stock de paracetamol est au plus bas, mais impossible de se faire comprendre avec le nom et le schéma de la molécule dans 5 pharmacies, heureusement nous avons encore de l'ibuprofene. Nous cherchons une nouvelle pochette pour l'appareil photo, mais rien ne nous plait. Laure trouve enfin des élastiques pour les tresses de Yoann.
Nous mangeons le soir avec Marion et Jordy dans un boui-boui. Ils galèrent toujours à trouver des compères pour faire le Tibet... Nous sommes bien tentés de partir avec eux visiter cette région reculée mais les températures nous calment, et nous préférons prendre la route pour les rizières...
Sortie d'école
Des HLM entiers en construction
Weihnachtsblumen