Agra, ville du Taj Mahal

01.02.2013
Nous nous levons tranquillement et comme à l'habitué cherchons une autre chambre moins chère. Nous nous donnons une demi heure, et nous faisons choux blancs soit encore plus cher, ou alors trop miteux, pas d'Internet etc... Finalement pour 6€ où l'on est, c'est le lit le plus confortable que l'on ai eut en Inde et la petite cour intérieure est presque paisible. Le Taj n'est pas ouvert aux visites le vendredi, donc aujourd'hui nous nous concentrons sur le fort. 25% sont visitables, le reste appartient à l'armée. C'est un palais du XVIe celui des empereurs Moghols. 2,4 km de remparts avec les douves et la fausse aux lions et aux tigres. Shah Jahan fit enfermer sont père avant sa mort pendant 8 ans pour régner à sa place. De sa cellule digne d'un palais, le triste vieillard pouvait voir le mausolée qu'il avait fait construire pour sa femme: le Taj Mahal. À cette époque les empereurs disposaient d'un harem de 400 femmes...
Nous nous rendons à pied sur les lieux, s'offrant un petit thé au passage. Les chauffeurs de Rickshaw sont plus qu'insistants et Yoann perd patience, en leur expliquant que l'on veut marcher:
- Tu vas ou?
- T'es de la police? Tu n'as pas besoin de savoir.
- Indian price, very cheap!
- t'as vu ça? c'est mes jambes, elles sont bonnes et je m'en sert pour marcher comme toi pour pédaler.
L'entrée est payante, 10 fois plus cher que pour les indiens, mais on va pas gueuler, on parle de 3€... À l'intérieur, différents palais, une mini mosquée, des jardins... Tous ces bâtiments sont plus ou moins bien conservés. Certains sont totalement en marbre blanc, parfois incrusté de pierres semi précieuses. Les fenêtres sont ajourées de fines structures sculptées, magnifique! Le stuc est aussi bien présent, mais il est plus mis à l'épreuve du temps que le granite rouge ou le marbre blanc. Rosaces, voûtes, colonnes, arches, tout s'enchaînent dans en enfilade, parfois il faut monter d'un étage, redescendre, remonter. On trouve souvent porte close, un peu frustrés de ne pas pouvoir en découvrir plus, explorer chaque recoin. On imagine les beaux princes et leurs princesses, roucoulants, gardés par des chevaliers, tous avec leur costumes somptueux. Le Taj est bien visible lorsque la brume a été dissipé par le soleil de plus en plus chaud. Redescendus du nuage, la visite se termine et nous écartons encore quelques conducteurs pour se balader dans la fosse aux fauves transformée en jardin.
On saute une barrière et l'on se rend toujours à pied, dieu merci il nous a doté de 2 jambes, dans le quartier du grand bazar. C'est pas pour l'activité physique qu'on a en ce moment... L'activité est intense, ici aussi on peut trouver de tout à commencer par les fruits et légumes, les vêtements, les chaussures, ainsi que les pièces de motos, de voitures, tuyauteries et matériaux de construction en tout genre.
De retour à l'hôtel, une douche s'impose, l'eau chaude n'est pas incluse dans notre chambre et il nous faut quémander un seau remplit d'eau chaude avec sa tasse en plastique pour nous décrasser un peu.
Un petit tour au magasin d'état pour rafraîchir nos gosiers et nous goutons en passant des feuilletés chauds au fromage et au alou ( mix de pommes de terres, herbes et épices).
Soirée tranquille dans la cour intérieure illuminée d'une multitude de petites leds rouges réchauffants l'atmosphère un peu fraîche la nuit tombée.
 
 
Une des rares habitations en bois que l'on ai vu
Mosquée
80 Rs = 1€ ...
Extincteur à la station service...
 

Orcha - Agra

Nuit autant bruyante. Mais on s'y fait. Nous repartons avec la même troupe qu'hier pour aller voir le 'Baba-tree' du village, un baobab géant, où un Baba est resté une vingtaine d'années assis au pied du tronc (quelle patience!). Il existe 5 arbres sacrés en Inde, source de spiritualité et de renoncement. C'est vrai que l'arbre imposant et la campagne environnante invitent à la méditation, mais de là à y rester aussi longtemps... Une jolie indienne vient à nous pour en expliquer le sens et pour vendre quelques dessins. Au village, on essaie d'échanger nos bouquins déjà lus, en prévision du voyage en train, sans succès..
De retour à l'auberge, nous plions ensuite bagages. Tout en avalant des samoussas fourrés à la pomme de terre épicés à souhait, nous assistons à un véritable spectacle de tablas par un vieux homme. 2 instruments inséparables, l'un de sonorité très fine à la main droite, le gauche a un son plus lourd, typique du nord de l'Inde.
Nous faisons nos adieux à la troupe, avec un dernier tchaï, et partageons un rickshaw avec un coréen pour rejoindre Shanzi, où le train pour Agra s'arrête. La queue pour les tickets est interminable. La pause de midi étant sensé être terminée depuis 1h... Le train est bondé en seconde classe, on trouve avec difficulté 2 places assises. Les portes sont ouvertes et les gens debout dans le couloir, chose impensable en Europe... Yoann est captivé par un Grangé, Laure lit le guide. Nous grignotons des samoussas.
Sur les billets de train ne sont affichés ni l'horaire de passage, ni le numéro du train. C'est assez difficile de s'y retrouver, mais au final, en demandant 3 fois une info (histoire d'être sûrs), on s'en sort plutôt bien. Nous arrivons à Agra à 20h. Le brouhaha de la ville nous fait aussitôt regretter de ne pas être rester plus longtemps à Orcha. On monte dans un cyclo-rickshaw. Le pauvre monsieur a du mal à pédaler avec notre poids + celui des sacs, et va plus vite dans les côtes en poussant l'engin. Nous passons devant 3 fêtes de mariages, en grandes pompes, feux d'artifice, cheval pour les mariés et orchestre... Il nous fait vraiment de la peine, on lui laisse un petit pourboire lorsqu'il nous dépose devant l'hôtel. Les prix ne sont pas les mêmes qu'à Orcha, vu qu'Agra est touristique pour le Taj Mahal. Mais c'est la première fois que la chambre est aussi propre. Nous faisons 100 mètres dans la rue et trouvons un chop qui vend des bières. Dans la cour intérieure de l'hôtel, nous les sirotons au calme.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Orcha, le lieu idéal pour la détente

30.01.2013
La nuit est bruyante. Laure teste pour la première fois les boules Quies, qui ne servent pas à grand chose. La chambre sans fenêtre est en fait le garage de la maison, un portail en métal sert de cloison avec la rue animée. Le matin, on entend les femmes papoter, les shops qui s'ouvrent et la circulation...
On se lève donc les premiers pour aller au temple situé sur la place centrale. Les pauvres font la queue pour recevoir une coupelle de galettes gratuites. À 9h, les habitants affluent avec leurs offrandes. Le monument est plutôt décrépi mais l'ambiance chargée de croyance.
Sur le retour, on s'achète des sucreries (le proprio a aussi une échoppe avec des gourmandises et des bons samoussas) et on sirote le thé servi gratuitement dans la cour intérieure de l'auberge. Peu à peu, les autres touristes se lèvent et on décide d'aller passer l'apres-midi avec eux au bord du fleuve. Le temps n'est pas aussi dégagé qu'hier, mais la température est bien agréable. Quelques courses au marché pour acheter de quoi cuisiner: 1kg de riz, des lentilles, des carottes roses, du choux, des tomates et des petits pois frais. Ainsi que des fruits pour le dessert: papaye, bananes et mandarines.
Le proprio de l'auberge, qui est toujours aussi happy, nous prête une grande marmite et nous nous mettons en route à 10, avec le chargement, 2 coréens, 2 finlandais, un hollandais, un italien, un allemand et une espagnole. Nous nous posons sur des rochers, non loin de quelques rapides. L'endroit est très calme et propre, au milieu de la nature. La vue sur la campagne est chouette, le brouhaha de l'eau reposant. Un trou naturel s'est formé dans les cailloux, idéal pour le foyer du feu. Les hommes vont chercher du bois mort, les femmes lavent, épluchent et découpent les légumes (cliché?!). Laure est heureuse comme tout de cuisiner, une première depuis 4 mois! Le cuistot italien gère la situation comme un chef, et 2h après, nous partageons le repas ensemble, en faisant connaissance. Des gens de tous horizons, aux histoires improbables... On n'aurait jamais pensé que ça allait nous 'manquer', mais un petit rosé serait bien passé avec le festin...
Le temps passe vite, nous rentrons lorsque le soleil descend. La soirée à l'auberge est captivante. Le défilé d'un mariage passe dans la rue, Yoann chope quelques clichés. Les hommes dansent comme des fous, les femmes sont plutôt inexistantes ?! Le marié pause avec sévérité sur son bel étalon, qui est en fait plutôt un cheval maigrichon...
L'hollandais, qui nous fait fortement penser à Mr. Nice, nous raconte des récits de ses voyages, dans des lieux improbables, reculés de toutes civilisations, parmi des ethnies qui vivent hors-temps sur la terre. Les photos sont dignes d'un reportage Géo. Principalement au Bangladesh et au Pakistan. Nous apprenons un tas de choses et regrettons fortement de ne pas nous rendre au Bangladesh. Ce sera pour une prochaine fois.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mariage
 
 
 
 
Approximation entre 6 et 8% d'alcool dans la bière...