Isla del Sol

08.05.2013
Laure part chercher le petit déjeuner, que nous prenons sur la terrasse de l'auberge. Puis nous partons avec deux sacs allégés (qui contiennent tout de même tente, matelas, duvet, drap, réchaud, eau et nourriture, appareil photo, liseuse, Melodica, polaires et coupes-vent...) pour Isla del Sol. Enfin quelques jours dans la nature!
Un bateau à touriste nous y emmène après 1h30 de traversée. À vue d'œil, l'île ne paraissaient pas si petite et si loin. Nous débarquons à Yumani au sud, un petit village tranquille à front de colline, où les hôtels poussent comme des girolles au Tyrol! Il n'y a aucune voiture sur l'ile, mais il faut payer un droit de passage pour le village. Yoann part acheter de la viande pour la pêche. Puis nous entamons la ballade, au doux rythme local. Il existe deux chemins pour remonter vers le nord, un préhispanique sur la crête avec de nombreux points de paiement, un second qui suit la côte, avec de sacrés montées hardues tout de même. Nous optons pour ce dernier, qui permet de traverser les villages (pratiquement morts). Au loin, la vue sur les monts enneigés de la cordilliere Real est à couper le souffle! Déjà que l'on n'en a pas beaucoup... Le mont Illimani à 6400m nous rappelle à quelle altitude nous nous trouvons. Le souffle court, nous montons plusieurs sommets à 4000m! En partant de 3800... Nous croisons de nombreux ânes qui servent à transporter la marchandise, des moutons, des cochons et quelques lamas chargés en laine.
Vers midi, nous arrivons sur une page de galets, où nous tentons notre chance à la pêche sur un ponton. Il faut d'abord desemmêler le fils puis le rembobiner autour d'un bout de bois fraîchement taillé à la scie. L'opération dure bien une heure, et finalement, aucun poisson daigne mordre... Nous sortons donc le réchaud pour manger une soupe de pâte à la tomate avec des fèves fraiches ramassées sur le chemin.
Puis nous repartons à travers les villages et les champs de blé et de fèves pour arriver sur une seconde plage de sable, où des cochons traînent. Des habitations longent la rive, ce qui n'est pas optimal comme place de campement. Nous continuons sur le chemin, pour enfin trouver notre bonheur: une plage de sable tranquille, avec un bout d'herbe pour la tente, quelques arbres dans les environs, tout juste de quoi faire un feu et l'eau du lac pour la cuisine. Nous y posons les bagages, autour du tas de pierre et des 2 rondins confortables comme bancs.
Yoann part chercher des bûches et des brindilles pendant que Laure pétrit la pâte du pain. On monte la tente avant le couché de soleil. Yoann retente sa chance à la pêche, Laure dérouille son Melodica assise auprès du feu (difficile de souffler). Lorsque la pâte à pain a assez gonflé, nous la faisons cuire enroulée autour d'un bâton (une invention allemande, le 'Stockbrot'). Et il faut dire que l'on est pas peu fiers de manger une baguette à la croute croustillante, cuite au feu de bois à 4000m d'altitude, à la saveur d'une pizza à l'origan! Un petit bonheur de la vie, et pourtant si simple à réaliser...
Assis autour du feu, nous buvons encore un thé pour nous réchauffer et admirons le beau ciel etoilé au dessus de nos têtes. Puis partons nous coucher dans la tente, hypnotisés par le seul bruit des vagues et les tambours d'une cérémonie chamane au loin....
Isla del sol
 
Yoann à la pêche
 
 
 

Copacabana

07.05.2013
On se lève tôt pour appeler la banque en France. Il est apparemment possible de se faire rembourser les retraits frauduleux, mais cela peut attendre notre retour. Le cœur soulagé d'un énorme poids, nous déjeunons au réchaud sur la terrasse de l'auberge puis essayons de contacter la famille sans succès. Nous partons à l'office de tourisme pour récupérer des renseignements sur la région et l'île du soleil. Mais le bureau est fermé et le restera toute la journée. Dans la rue, les locaux continuent à faire la fête, alors que le festival est désormais terminé depuis 2 jours. Nous effectuons quelques courses en prévision des prochains jours.
À midi, nous regoutons la truite du lc, mais cuite à la plancha cette fois-ci, encore meilleure que la veille. Puis nous grimpons une colline où se trouve un observatoire astronomique étant de l'époque des incas: 2 rochers en forme de pics avec une pierre transversale qui les relie. On a un peu du mal à en comprendre le fonctionnement, mais la vue est chouette et on s'octroie une pause, seuls assis face au lac. Ce qui nous donne envie de pêcher. Donc nous redescendons à l'hôtel pour chercher le matériel. Yoann profite du wifi qui marché pour donner des nouvelles chez lui, puis nous partons longer la côté à la rechercher d'un ponton. Nous rencontrons un couple de français, qui nous stoppe dans notre quête. Nous restons discuter un bon moment sur les berges du lac, où les locaux ronds comme des ballons tombent à l'eau. Avec un coup dans le nez, ils sont beaucoup plus ouverts et viennent nous parler. Puis l'air devient trop frais pour une partie de pêche. Alors nous rebroussons chemin et tombons sur l'allemand rencontré à Lapaz. Nous passons la fin de soirée en sa compagnie, avec une autrichienne également, qui nous offre la fin de sa pizza. Au combien c'est bon de réentendre cet accent du Tyrol!
Une douche et pliage des sacs avant d'aller se coucher.
 
 
 
Observatoire inca
 
 
 

Lapaz - Copacabana, le lac Titicaca

06.05.2013
On se lève tôt et profite de la douche chaude pour se réchauffer. Laure répare la ceinture du sac de Yoann qui s'est cassée, puis nous rejoignons la station de bus en minivan. Les billets pour Copacabana en poche, nous achetons de quoi grignoter et montons dans le bus. La route grimpe sur la montagne, puis continue sur le haut plateau. Au loin, nous apercevons de hauts sommets enneigés, alors que nous nous trouvons déjà à 4000m d'altitude. Ils dominent sûrement à 6000m! Puis nous arrivons au niveau du lac Titicaca que nous surplombons, la vue est superbe.
Lors du trajet, il nous faut en traverser un bout en barque, pendant que notre bus monte à bord d'un bateau plus solide. En début d'après-midi, nous arrivons à Copacabana, où s'est déroulé un festival les 3 derniers jours. Nous posons les bagages dans un hostel pas cher et partons explorer les rues. Les habitants prolongent la fête un jour de plus, même si la plupart des touristes sont déjà repartis. La bière coule à flot. Plusieurs orchestres marchent autour de la place principale et les boliviens, dans leurs habits traditionnels du dimanche, dansent avec joie. C'est totalement l'orgie!
Nous faisons le tour des hôtels avec internet, histoire de pouvoir gérer cette histoire avec notre banque. Nous en trouvons un près du centre pour 1€ de plus que le précédent et partons donc récupérer nos sacs pour changer d'établissement. Puis nous allons au port, ou plutôt à la plage de Copacabana, qui est bien différente de celle de Rio! Des stands de truites s'alignent le long de l'eau, il est possible de louer un canard-pédalo pour aller sur l'eau, ou bien de taper la bronzette sur la micro-portion de sable, jonchée par les déchets (reste du festival). Mais nous ne faisons que nous promener sur la terre ferme, dans les ruelles de la ville encore bondée de monde éméché et de stands vendants des sucreries et de la bière. Nous goutons au popcorn local, dont le grain soufflé est 4 fois plus gros que chez nous!
En fin d'après-midi, nous grimpons à 4000m en haut de la colline pour y admirer le couché de soleil sur le lac. La vue est magnifique, les montagnes se dessinent au loin. Nous restons encore après que les dernières traînées roses aient disparues. Puis redescendons manger une truite sauce à l'ail avec deux françaises déjà rencontrées à Potossi.
 
 
Mega popcorn
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Coroico - Lapaz, la lucha libre

05.05.2013
Nous nous levons de bonne heure et nous rendons au terminal de bus. 20 minutes plus tard, nous voilà dans un minivan direction Lapaz. Le retour dure plus longtemps que planifié car la route de montagne est bloquée pour cause de travaux. Nous rencontrons un allemand avec qui nous rejoignons l'auberge Austria à La Paz. Nous mangeons ensemble un Almuerzo au marché, puis Yoann essaie de se rappeler où l'on a pu essayer de retirer de l'argent, mais nous n'avons definitivement pas utilisé de distributeur ici, pendant que Laure regarde sur internet les démarches à entreprendre pour se faire rembourser.
Nous réservons 2 places pour voir la 'lucha libre', spectacle qui a lieu tous les dimanches après-midi à Lapaz. À 16h, nous montons dans un bus qui nous emmène au dessus de la ville dans un quartier populaire, où l'activité est débordante: un grand marché grouille de gens, qui dansent sur la musique d'un orchestre. La vue est chouette, on aperçoit les cases qui grimpent sur les montagnes environnantes, avec un grand plateau désert qui surplombe le tout.
Nous nous installons devant la scène où a lieu le spectacle, qui se déroule sur trois heures en plusieurs rounds. C'est un véritable mélange d'acrobaties, de théâtre (où l'humour spécial des boliviens en ressort), de combat et de danse. Les femmes habillées en costumes traditionnels, les cholitas, n'hésitent pas à montrer leurs jupons, sautent et tapent dans tous les sens. Le public participe au jeu, rit et lance pop-corn, eau et bouteilles sur la scène, lorsqu'ils ne sont pas d'accord avec les décisions de l'arbitre. Cela tourne vite au carnage!
Nous ressortons de l'enceinte heureux d'avoir vu ce 'sport' local, finalement moins sportif que le catch au Mexique. Et rejoignons l'hôtel en bus, où nous ne tardons pas à aller nous coucher. La température est basse en altitude et la couette la bienvenue.
 
Retour sur Lapaz
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Coroico J+1

04.05.2013
La grasse matinée fait du bien. Le temps est couvert, ce qui nous décourage d'aller au camping. La douche est glaciale, et se termine encore savonneuse car l'eau ne coule plus... Mais la fenêtre de la chambre donne directement sur la place centrale, et nous regardons l'activité débordante qui s'y déroule. De nombreux africains, anciens esclaves, sont restés vivre dans la région et c'est drôle de voir des mamas black porter le costume traditionnel bolivien avec les jupons sous la jupe, le chapeau sur la tête mais des cheveux crépus qui en sortent!
Nous partons déjeuner tardivement au marché et trouvons du chocolat noir bolivien qui met de bonne humeur. Puis achetons timbres et enveloppes. Vu le temps, c'est journée relax au programme. Avec le brouillard et les nuages bas, une randonnée en montagne n'offrirait aucune vue.
Sur la place, nous commençons à écrire les cartes. Puis partons déjeuner une truite pas chère du tout au marché. Rassasiés, nous faisons le tour de la ville pour trouver du Wifi, sans succès. Tous les cyber-cafés refusent de nous filer le code, même contre de l'argent. Il ne nous reste plus qu'à boire une bière en terrasse pour lire les mails et envoyer le blog. Et là malheur, en regardant les comptes, nous nous rendons compte que 5 retraits ont été effectués de la CB de Laure à Lapaz, alors que nous n'en sommes pas les auteurs! On appelle aussitôt la banque pour faire opposition et envoyons un mail à l'agence. Vu que c'est samedi, il ne faut pas s'attendre à avoir des nouvelles de sitôt. Le cœur lourd, mais le compte en banque allégé, nous passons l'après-midi à réfléchir comment l'arnaque s'est déroulée, sans en trouver la réponse... Pour couronner le tout, il se met à pleuvoir. La journée si bien commencée se termine en déprime!
Vue sur la place
Le marché
La trucha à 1€
 
 

Coroico

03.05.2013
Nous arrivons à 5h du matin à Jolosa. Il fait encore nuit et les paupières sont lourdes, après la semi-nuit passée à bord du bus Montain-Space! Nous patientons une heure dans la rue, pour monter enfin dans le premier van qui rejoint Coroico, ville perchée dans les montagnes à une dizaine de kilomètres. Nous posons les sacs sur un banc, le temps est couvert et ça caille un peu. Un café au marché permet de se réchauffer et de patienter un peu que la ville se réveille. Laure part à pied à 20 minutes à l'extérieur de la ville pour voir si le camping indiqué vaut le coup. Mais revient sans grande information car les propriétaires sont encore au lit. Alors elle fait le tour du village afin de trouver une auberge, pour finalement prendre celle située sur la place principale.
À 9h, nous nous affalons enfin sur le lit, heureux de pouvoir étendre nos jambes. Et écrasons jusqu'à midi sans ouvrir un œil. À notre réveil, le temps s'est nettement amélioré. La faim se fait sentir, nous mangeons un Almuerzo au bœuf, puis partons en ballade pour aller voir des cascades. Le soleil cogne fort, les jambes ont du mal dans les montées, on n'est pas au mieux de notre forme. Heureusement que la coca nous tient éveillés! Après avoir grimpé la montagne et tâtonné un peu, nous trouvons un sentier relativement plat. La nature a repris le dessus et une machette serait bien utile pour se frayer un passage à travers les herbes hautes comme nous, qui égratignent joyeusement nos jambes et bras. Après deux heures de combat contre la nature, nous arrivons à la première cascade, toujours accompagnés du chien qui nous suit depuis le début. La chute d'eau en soit n'a rien de particulier, mais la vue sur les montagnes environnantes et les champs de coca est bien chouette. Vu l'heure tardive, nous décidons de rebrousser chemin par le même sentier. Nous repassons au camping, pour se renseigner sur les prix. La nuit en tente revient plus chère qu'à l'hôtel.
En ville, sous les conseils avisés d'Uysse et Céline, nous allons déguster une fondue au fromage, toujours en manque. C'est délicieux et finalement pas assez copieux! Puis aussitôt couchés, aussitôt endormis, mais aussitôt réveillés maintes fois par les voisins bourrés qui n'arrivent pas à ouvrir leur porte!
 
 
 
 
 
 
 
Plantation de coca