Ilha do Mel et la sérénité

01.03.2013
Petit déjeuner au camping. Le soleil tape déjà bien fort, ce qui promet une belle journée. Les 2 parties de l'île sont reliées par une fine bande de sable. Nous montons jusqu' au phare au sud pour admirer la vue d'une haut. La végétation est dense et humide. Au loin, des centaines de cargos naviguent vers la même direction. Des mouettes et des cormorans virevoltent dans le ciel bleu. Laure joue "les copains d'abord" au Melodica, nous repartons en entonnant tous la même mélodie.
Les plages s'étirent le long de la cote, parfois entrecoupées par des rochers ou des forêts de mangroves. Le sable blanc est extra-fin et glisse agréablement sous les doigts de pieds. La séance baignade permet de gouter à l'eau chaude en sautant les vagues. Julia et Aurélie se font un combat de chevaliers, perchées sur les épaules de leurs hommes. En prévision de la cession pêche, nous ramassons quelques moules et des bigorneaux frais pouvant servir d'appâts. La plage est déserte, aucun touriste en vue, ce qui est fort agréable.
L'activité au village n'est pas grande non plus. Au restaurant, nous goutons une assiette géante avec riz, haricots marrons, salade et poisson fris, assaisonnée de piments extra puissants.
Puis nous reprenons la balade en direction du nord pour explorer cette portion de l'île, recouverte en grande partie d'un parc national. Il fait bien beau, nous ressemblons rapidement tous à des écrevisses. Exceptés du bois flotté, le gros poisson mort qu'Alexis trouve dans le sable, et des dizaines d'escalopes de dinde emballées sous plastique (un naufrage?!), l'environnement est extrêmement PROPRE.
Julia et Laure se rendent compte qu'elles voyagent depuis 6 mois avec le même débardeur, le hasard!
Les pieds dans le sable, nous suivons la plage qui s'étire sur plusieurs kilomètres sans croiser personne, jusqu'à arriver au pied de la forteresse, qu'il faut alors aborder par la mer. À l'attaque! Nous grimpons au mirador avec de gros canons. Sur le sentier dans la forêt, les moustiques s'en donnent vraiment à cœur joie, à croire qu'ils se sont donnés le mot.
Il se fait déjà bien tard, nous redescendons pour essayer de rentrer avant la nuit, peine perdue. Sur le retour, nous empruntons un sentier ombragé mais nous préférons ensuite bifurquer sur la plage, bloqués devant une flaque d'eau de plusieurs centaines de mètres, sûrement peuplée de toutes sortes d'insectes pas forcément fréquentables... Nous apercevons le couché de soleil sur la bande de sable. Les crabes couleur beige nous filent entre les jambes au pas de course pour aller se ranger dans leurs trous.
Quelques courses à l'unique supérette de l'île. Assis dans de confortables fauteuils sur la terrasse, nous goutons la Cachaca-Tang et Alexis le cuisto nous façonne pour la seconde fois des spaghettis tomate-poisson au réchaud, qui sont de plus en plus un délice!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les vacances en chantant
 
 
 
 
 
Le sable marbré
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Morretes - Paranagua - Ilha do Mel

28.02.2013
Au petit déjeuner, nous finissons les crêpes et l'ananas. Le propriétaire nous fait comprendre qu'il serait pas mal de partir avant midi, ce qui était bien dans notre intention. Nous plions bagages et empruntons un raccourci pour rejoindre la route principale. Aurélie ne manque pas de glisser sur une planche en bois en tongues pour un bain de boue.
Nous attendons un peu au bord de la route et montons dans un bus pour Paranagua en front de mer. Le temps est mitigé mais il fait bien chaud. En ville, nous trouvons une bouteille de gaz pour notre réchaud, du fils et des hameçons pour tenter la pêche sur l'île. Les supermarchés à chaque coin de rue vendent la même marchandise qu'en Europe, ce qui nous change bien de l'Asie. Nous nous sentons moins dépaysés ici, malgré la barrière de la langue.
Nous tapons la croûte sur le banc (avec le dernier camembert de France!) en attendant le bateau. Lorsque tous les passagers sont montés à bord, la police militaire débarque et fait ressortir tout le monde. Le contrôle dure au moins une demi-heure, les femmes en sont épargnées mais les hommes ont droit à une fouille corporelle sur le ponton, les mains sur la tête, avec les flics qui gardent continuellement la main sur leur gun. Certains sacs sont fouillés, c'est le premier contrôle aussi pointu depuis le début du voyage. Nous remontons sans soucis à bord et prenons le large.
Il faut tout d'abord sortir d'un large estuaire bordé de chaque côté d'une forêt de mangroves. Quelques dauphins suivent le sillage du bateau et nous émerveillent à chaque saut hors de l'eau. 1h30 de bateau et nous mettons les pieds sur l'île. Nous tournons pour chercher un camping ou une cabane, vu que des nuages foncés planent au dessus de nos têtes. Le sol est trempé, il a du bien pleuvoir avant notre arrivée. Les logements sont très sommaires, et le prix celui d'une île! Nous trouvons finalement notre bonheur à l'arrière d'un restaurant qui fait aussi camping dans le jardin. Nous plantons la tente la nuit tombée et enchainons avec l'apéritif et les pâtes bolognaises au réchaud. Puis la soirée se prolonge dans un bar. Le proprio avec de longues Rastas grises fait danser la samba aux filles. Puis tout le monde va se coucher, hormis Julia et Laure, qui améliorent leur portugais médiocre avec 2 locaux jusque tard dans la nuit.
 
L'amour, toujours!
 
En attente du bus
 
Paranagua
 
 
 
Les mangroves
 
Arrivée sur Ilha do Mel
 
 

Morretes, la "rain forest" ou forêt de la pluie

27.02.2013
Le levé à 6h30 est bien dur. On avale rapidement un bout avant de monter dans un bus pour nous rapprocher d'un départ de randonnée. Nous nous enfonçons bien rapidement dans la jungle. Dès la première rivière, Laure se retrouve les 2 pieds dans l'eau. La végétation est très humide, les feuilles luisent et la gadoue recouvre nos chaussures. Nous apercevons quelques singes, qui nous observent haut-perchés dans les arbres de 50 mètres. Des toucans sauvages et de grosses dindes survolent la forêt, mais il est assez difficile de les observer car ils se camouflent dans le méli-mélo des plantes. La traversée des rivières est une vraie partie d'acrobatie sur les rochers glissants recouverts de mousse. Nous nous orientons à la boussole, le dénivelé n'est pas trop violent. A chaque arrêt, les moustiques et les fourmis s'en donnent à cœur joie. Autant dire que la nature a ici le dessus sur l'homme, surtout lorsqu'on ne la connaît pas, comme nous!
Nous rebroussons chemin pour récupérer un bus qui doit passer à 14h dans le village suivant. Mais un gars, distributeur de noix de coco nous prend en stop et nous montons à l'arrière de son pick-up pour rallier Morretes plus rapidement. Julia, assise à l'avant, a l'honneur de tenter une discussion en portugais, bien différent de l'espagnol qu'elle manie depuis 6 mois en Amérique latine.
Arrivés en ville, nous nous faisons conseiller une cantina, où il est possible de goûter la spécialité du coin: le barreado, de la viande mijotée dans une popote spéciale en terre pendant une quinzaine d'heures, accompagnée de farine de manioc. Nous faisons honneur au buffet et goutons à plusieurs plats. Les fruits sont bien sucrés. Le propriétaire nous offre une cachaca en digestif, et 2 bouteilles pour goûter à la maison! Nous souhaitons ensuite visiter une fabrique de cachaca ou de canne à sucre, mais la femme de l'office de tourisme nous indique qu'elles sont toutes fermées aujourd'hui. Tant pis, nous nous contentons d'une ballade dans le quartier historique du village bien calme, puis le long de la rivière. Un pêcheur nous montre fièrement ses talents. D'après le nombre de restos et d'hôtels, la ville doit se remplir le week-end. Les façades des maisons sont colorées, les habitants sont calés sur les places ombragées. C'est propre et plein de nature.
Le temps est plutôt orageux, mais les nuages passent à côté. 2-3 courses au supermarché puis nous rejoignons notre cabanos en bus.
Le temps de boire une bière fraîche, chacun de nous a un quinzaine de piqûres de moustiques sur chaque bras! Nous prenons une douche chaude lorsque l'électricité revient puis c'est champagne et soirée crêpes, assis sous l'abris en bois. La fatigue se fait sentir, Morphée nous accueille rapidement dans ses bras.
 
Rain forest très dense
 
 
 
 
Morretes
 
 
Architecture locale
 
Spécialité culinaire
 
 
 
 
 
 
De gros avocats
 
Le champagne au camping, une première!