Bundi, la cité bleue

16.02.2013
Quelle bonne nuit! Malgré la chambre qui donne directement sur la rue bruyante, on écrase jusqu'à 9h du matin. Yoann part en mission pour trouver des biscottes, et parcourt toute la ville. Pendant ce temps, Laure se demande s'il n'a pas glissé sur une bouse de vache! Il revient victorieux, avec du thé dans une poche. Petit dej au lit.
Laure recopie ensuite quelques partitions sur papier, que fréro lui a envoyé. Puis nous partons explorer le fort qui surplombe la ville, en nous armant au passage d'un bâton de bois. Les singes ont assaillis les lieux. Nous pénétrons dans le palace, qui est en ruine. Aucun entretien, dommage! Quelques fresques sont encore visibles, mais la végétation a pris le dessus. Nous traçons au sommet, sans nous rendre compte de la pente raide du chemin en pierres, tant nous sommes absorbés par l'observation des singes. Après avoir passé les deux enceintes, la vue sur la vallée est impressionnante. Pause pique-nique au soleil, Laure joue quelques notes de Melodica et berce Yoann qui tape un petit som! Puis nous partons nous perdre dans les ruines de la forteresse, dans le dédale d'escaliers et de salles. Dans le parc, nous rencontrons 2 françaises qui travaillent à Dehli et nous nous asseyons ensemble sur les remparts, avec une chouette vue sur l'autre côté de la colline. Le lac entouré de verdure nous apparaît comme un oasis de paix. Premier paysage aussi époustouflant en Inde. On se croirait presque en Suisse ou autour du lac d'Annecy (avec un peu d'imagination tout de même!). Avant d'entamer la descente, nous faisons une boucle pour rejoindre le monument le plus haut des environs, bâti en pierre. Au passage, quelques singes nous montrent leurs dents assez agressifs, et nous on leur tend la pauvre branche qui nous sert de protection...
Dans la ville, nous retrouvons les 2 françaises, accompagnées de 2 autres camarades et décidons d'aller profiter des derniers instants de soleil sur une terrasse.
Laure a repéré un shop pour échanger des bouquins et ainsi refaire le stock en prévision des longs trajets qui nous attendent. Le soir, nous retournons au même restaurant que la veille. Impossible à croire qu'une salade peut être aussi bonne que ça!
Puis nous entamons la nuit, en sachant qu'il faudra se lever pour prendre le train.
 
 
 
 
Plan de la forteresse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Bundi, la planète des singes

15.02.2013
On arrive le matin, frais comme il se doit après la nuit blanche. Yoann repousse les conducteurs de rickshaw. Nous rejoignons le quartier des auberges à pied, alors que la ville est encore endormie. Comme il a plu pendant la nuit, les rues sont glissantes et les cochons pataugent dans la merde. Le premier hôtel est plein, Laure part en expédition pour trouver une chambre et le choix est vaste. Nous posons rapidement bagages dans une guesthouse familiale, l'habitation pleine de charme, vielle de 500 ans, a été entièrement rénovée. Notre chambre est l'ancienne étable à buffles.
Tentative de sieste sans succès, malgrès la fatigue. La ville se réveille, les magasins ouvrent leurs portes (il est déjà 9h). Nous marchons jusqu'au marché pour acheter bananes et raisins, qui n'est pas cher cette fois-ci. Puis nous trouvons un boui-boui pour prendre un café. Nous faisons notre première expérience avec les singes, malins comme tout. Ils nous ont bien repéré, les 2 blancs assis peinards sur un banc dehors, en train de manger un muesli. Papa singe vient à nous, et vole le sac plastique contenant le raisin fraîchement acheté puis repart aussi vite qu'il est venu pour se gaver tranquillement sur le toit d'une maison. Nous avons réussi à sauver les bananes, mais de justesse.... Mazette, il va falloir être un peu plus attentifs. Le jeune serveur nous explique que ces bêtes-là n'hésitent pas à rentrer dans son restaurant dès qu'il a le dos tourné, pour chaparder paquets de chips et sucreries... Tous les habitants sont armés d'un bâton de bois, mais il est interdit de faire du mal aux sacrées bêtes sacrées!
Nous retentons une sieste à l'auberge, avec succès cette fois-ci. L'après-midi, nous nous baladons au bord du lac et dans les rues animées du centre ville et trouvons du Massala (mélange d'épices pour la cuisine ou le thé), et des chaussettes pour Yoann, qui les usent rapidement jusqu'à la corde. Le temps s'est levé, le soleil est de nouveau là.
Après être sortis par la porte principale, nous passons devant 3 puits géants (minimum 20 mètres de profondeur), qui ont fait la réputation de Bundi. Le premier est situé juste à côté du marché et sert de pissotière. Le second est payant, nous traçons le chemin. Et le troisième est une déchèterie à ciel ouvert! Mais le style architectural est quand même bien impressionnant. De nombreux escaliers de formes symétriques permettaient d'accéder au fond du puits, pour y aller chercher l'eau. Désormais, vu l'odeur et la saleté (la pierre blanche est rougie par tous les crachats d'humain, et noirci par la merde de pigeon), on ose à peine y poser nos fesses. C'est vraiment triste qu'aucun effort d'entretien ne soit fait!
Les gamins nous sautent dessus, et nous leur apprenons à dire: "no chocolate, no foto, no pen, no sweety and no roupie!". En espérant qu'ils auront retenu la leçon avec le prochain touriste! Sur le chemin du retour, nous nous asseyons avec des locaux pour boire un jus de fruit frais.
Nous montons sur la terrasse de l'hôtel, où les singes sont maîtres. Nous rentrons en territoire étranger! Heureusement que le chien de la maison nous protège et chasse les singes qui s'approchent de trop près. Plus efficace que le bâton de bois! Les primates retournent tout sur leur passage, se pendent aux draps, sautent de terrasse en terrasse, marchent sur les fils électriques et essaient de chaparder tout ce qui se mange. Ils observent le couché de soleil, tout comme nous, avec les mêmes pauses et mimiques. Vu la quantité de petits, ils ne connaissent pas de problème de reproduction, bien au contraire...
Le soir, nous nous rendons dans un restaurant en terrasse non loin de l'auberge. C'est la première fois en Inde que "ça en jette autant!". Par là, on entend un standing oublié depuis longtemps, mais qui serait normal en Europe: une nappe, des serviettes, la vaisselle propre(!) et un service sympathique. Mais cela a un coût, 2€50 la pizza!! Nous avalons chacun une 4 fromages, avec du bleu dessus. Tout simplement un délice, le premier fromage digne de ce nom en 5 mois! Avec un tiramisu gratuit car le serveur ne gère pas encore le décapsulage de la bière.
Nous rentrons dormir, pleins comme des ballons.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Notre gardien
 
 
 
C'est la fête à la baraque!
 

Jodhpur, la cité bleue

14.02.2013
On a retrouvé un peu la forme. Le matin, on se rend à la poste et la cohue de la ville nous fait vite nous retrancher à l'hôtel. Le soleil tape fort. Lorsque la température se rafraîchit un peu, on se rend dans un bureau de réservation pour acheter le billet de train Udaipur-Mumbai 10 jours à l'avance. Mais le train est déjà plein et la liste d'attente longue! Le gars nous signale qu'il reste 2 places dans le quota étranger. Nous sautons rapidement dans un tuktuk direction la gare pour acheter les 2 billets en question. Mais le monsieur du guichet nous explique qu'il ne peut pas faire la réservation, seulement possible à Udaipur. Du coup, nous repartons bredouilles. L'autre possibilité est le bus (18h!), mais beaucoup plus cher. Nous n'aurons pas trop le choix...
Nous prenons un bus local pour nous rapprocher de la forteresse. Finalement, il nous permet seulement de faire un tour de la ville sans nous approcher pour autant de la colline, que nous gravissons donc à pied. Laure est en panne de mouchoir, mais les pages d'un livre de poche font l'affaire.
Arrivés au sommet, le garde nous signale qu'il est trop tard (17h) et que l'entrée est déjà fermée. Nous nous faufilons tout de même comme des souris à l'intérieur de la forteresse. Il faut passer plusieurs portes sculptées, avant d'arriver sur la plateforme pour jouir d'une chouette vue sur Johdpur, qui s'étend beaucoup plus que ce que nous pensions. De nombreux canons anglais sont situés entre les créneaux du mur. La majorité des maisons sont peintes en bleues, parfois une seule façade, selon le budget de la famille. Nous apercevons le dédale de ruelles, le clocher et le mini lac. La ville parait plus calme vue d'en haut. Le coucher de soleil illumine le tout, la pollution couvre l'horizon.
Nous redescendons tranquillement à l'auberge par un sentier et mangeons rapidement, avant de prendre un Rickshaw jusqu'à la station de bus.
C'est parti pour un trajet de nuit sur une route mouvementée qui rend le sommeil dur à venir... Yoann s'énerve un bon coup et réussit à faire mettre les sacs en soute. Les fenêtres s'ouvrent sans cesse, et nous sautons sur la couchette..