Le lac Titicaca

15.05.2013
La nuit de sommeil fait du bien à tout le monde. Malgré quelques rayons de soleil, il fait plutôt frais dehors et le ciel bien couvert. Nous déjeunons sur une plateforme en bois des gâteaux français et des fruits qui glissent très bien.
Puis nous embarquons sur le bateau plus tôt que prévu. Sur une autre île, nous récupérons d'autres touristes et faisons une halte dans un restaurant. Mais les prix du thé sont exorbitants, nous ressortons sans boisson chaude.
Les 2h30 de bateau pour rallier l'île Taquile bercent Yoann et Sev qui dorment la bouche ouverte. Puis il faut suivre le groupe de touristes et grimper au village par un sentier de pierre. Autant dire qu'ils n'ont pas la fibre photographique, ils filent sans admirer le paysage... Yoann trouve en chemin de la Muña, une plante aromatique excellente pour le thé. La nature et le paysage ressemblent fortement à l'Isla del Sol du côté bolivien. Des petites cabanes en terre cuite sont perchées sur les collines, où les Incas ont mis en place l'agriculture en terrasse.
Sur la place principale, un orchestre et des habitants déguisés défilent avec des chars, avant de rentrer dans la chapelle. Les hommes portent un bonnet de nuit coloré et les femmes, toutes sur le même gabarit, jupes et châles. C'est jour de fête. Nous achetons du pain et casse-croûtons le bon saucisson que Sève à ramener avec une chouette vue sur le lac. Pour nous aussi, c'est jour de joie!
Puis nous rejoignons un port situé de l'autre côté de l'île où nous attend notre bateau. Les 500 marches de pierre inégales sont sûrement plus faciles à descendre qu'à monter et nous ramènent au niveau de l'eau. Nous serions bien restés plus longtemps sur l'île calme pour en visiter les recoins mais le temps manque...
C'est reparti pour 3h de bateau pour rentrer sur Puno. Nous profitons du soleil sur le toit de l'embarcation, avant que le temps se gâte. Quelques gouttes tombent et le vent se lève. En ville, un taxi-minibus nous dépose au marché, où nous faisons quelques courses. Lorsque nous ressortons, il pleut à averse. Nous rejoignons le plus rapidement possible l'hôtel de luxe pas cher. Mais les égouts sont inexistants et les rues se transforment rapidement en torrents. Nous arrivons trempés dans notre suite (avec salon!). Pour nous en remettre, nous goutons à l'alcool local, le Pisco, et du guacamole maison, réalisé selon la recette spéciale Severine à l'orange!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Youpi, Sève et les fameuses Îles flottantes!

14.05.2013
À 6h, le réveil sonne: Yoann continue à ronfler et Laure se lève pour retrouver Séverine à l'aéroport de Julliaca. La tête un peu en vrac, elle n'arrive pas à se réendormir pendant le trajet d'une heure en minibus, excitée comme une puce à l'idée des retrouvailles. Et c'est vrai que ce moment est magique...
On monte dans un tuk-tuk puis le collectivo pour rentrer sur Puno, tout en piaillant comme des pies. À l'hôtel, nous retrouvons Yoann. Laure part acheter du pain frais, pendant que Sève en profite pour prendre une douche.
Après un bon déjeuner, nous partons avec les sacs au port pour nous renseigner sur les tours possibles dans les îles. Le bateau décolle vers 16h, nous avons donc l'après-midi devant nous. Elle passe très vite, tant de choses à se raconter! La truite saumonée énormeeee nous cale les joues et le ventre. Ensuite, la petite promenade digestive sur la jetée fait du bien.
Avec un peu de retard, nous prenons le bateau avec d'autres touristes et atterrissons dans un village d'îles flottantes. Nous descendons chez une famille qui nous fournit quelques indications à l'aide d'une maquette: l'île de 200m carré est constituée d'un mètre d'épaisseur de motte de terre qui flotte (en réalité les racines de 'totora'), puis est recouverte d'un mètre de paille de totora. Cette couche est à renouveler toutes les deux semaines. Le tout est 'fixé' par une ancre pour éviter que le village dévie et finisse par se retrouver du côté bolivien du lac! Les maisons typiques sont également construites entièrement de paille, il est donc interdit de fumer dans le coin! La cuisine se faisait auparavant dans des jarres en terre cuite mais le modernisme (apporté par les touristes) a touché le peuple Quechua qui vit ici: la bonbonne de gaz est présente dans les cuisines, des panneaux solaires fournissent l'électricité nécessaire dans les habitations, la radio crache du son péruvien... Dans le village de 2000 âmes, 3 écoles ont été construites, ainsi qu'un hôpital, le tout accessible exclusivement par barque. Les habitants vivent principalement du tourisme et de la pêche, qui permet de troquer les poissons contre d'autres denrées alimentaires.
Nous remontons dans le bateau pour se retrouver sur une autre île où nous décidons de passer la nuit dans une habitation typique. Il fait déjà nuit noire. Nous entrainons notre équilibre sur le long ponton pour accéder aux toilettes. Puis la bouteille de vin importée de Bolivie a vite raison de nos petites formes, dues au décalage horaire, à l'altitude et la fatigue. Nous allons nous coucher tôt sur nos lits en paille, les filles se réjouissent des 4 couches de couvertures qui pèsent une tonne. Sur le lac, l'orage gronde et les éclairs déchirent le ciel étoilé.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C'est le Pérou!

13.05.2013
Dernières heures en Bolivie, snif! Tôt le matin, nous déjeunons à l'hotel au réchaud puis prenons un bus et passons la frontière avec le Pérou. Deux tampons, une heure de décalage horaire et 3h de route plus tard, nous arrivons dans la ville de Puno, logée au bord du lac Titicaca. Les montagnes environnantes sont très très semblables à celles du côté bolivien (à 150km), seule différence marquante: les prix sont à multiplier par 3!
Dans le bus, un gars nous propose un hôtel avec escorte en taxi comprise. Nous nous laissons tenter par son prix, qui est normal pour le pays (selon les dires des autres voyageurs). Un peu sceptiques (ou bien attentifs à l'arnaque), nous arrivons devant un hôtel 3 étoiles qui porte un autre nom que celui indiqué sur le papier. C'est la chambre la plus classe depuis le début du voyage, avec une douche privative, de la moquette par terre, un salon privatif, et 3 lits doubles rien que pour nous 2! Même des serviettes de bain et du papier WC sont disponibles. On a beau chercher l'anguille sous roche, il n'y en a pas. Il se trouve que l'hôtel est vide de touriste, d'où le prix très bas pour ce niveau de confort.
On s'offre une douche chaude, puis un repas dans le salon avec le pain, le fromage et les tomates importées de Bolivie dans nos valises. Puis nous partons à pied en centre-ville, situé à deux rues de notre porte. Sur la place principale, une cathédrale du 17ème siècle en pierres taillées s'impose par sa carrure, sûrement la plus impressionnante que l'on ai vu en Amérique du Sud. C'est un mélange de baroque espagnol avec quelques éléments indigène. Les rues sont propres, et le pays parait être plus développé que son voisin la Bolivie. Dans la rue des touristes, les stands de change s'alignent les uns après les autres. Nous essayons de changer nos derniers dollars mais comme les billets ont mal vécu les 8 mois coincés dans la ceinture de Yoann, tout le monde les regarde avec suspicion et personne ne les accepte. Après 20 refus dans les banques et les bureaux de change, nous commençons à désespérer et souhaitons rentrer à l'hôtel pour essayer de les laver. À l'office de tourisme, la gentille madame nous indique une autre rue, où le change se fait plus facilement. Nous filons là bas et sautons presque de joie lorsque le cinquième monsieur accepte de changer, avec le taux normal en plus!
Le sourire aux lèvres, nous descendons une grande artère pour atterrir sur le port, avec un graniti goût fruit de la passion en main. Nous trainons un peu au marché d'artisanat qui propose exactement les mêmes produits qu'en Bolivie (mais 3 fois plus cher): bonnets, gants, chaussettes et vestes en Alpaga.
Par total hasard, nous tombons sur le groupe de 5 français déjà rencontré en Bolivie quelques jours plus tôt. En terrasse, nous goutons le thé à la Munia, une plante qui pousse sauvage dans les environs, un délice! Les compères nous expliquent commet s'organiser pour se rendre sur les îles flottantes du lac. Nous leur filons l'adresse de notre hôtel de luxe et décidons de nous retrouver plus tard, ils souhaitent fêter le départ d'une copine le lendemain. C'est loupé pour notre dernière soirée à deux, mais nous n'avons rien contre être de la partie.
Nous continuons la promenade sur la berge, mais le soleil descend plus tôt que d'habitude. À 17h30, il fait déjà nuit. Nous passons dans un supermarché (drôle de sensation avec tous les produits et lumières) pour se faire une idée des prix de la vie, histoire d'éviter ensuite les arnaques au marché. Mazette, ça nous change!
À l'hôtel, nous retrouvons donc les Français. Laure part au marché avec eux et ils reviennent les bras chargés, de quoi festoyer pour la nuit. Le pain frais trempé dans le guacamole maison avec une tranchette de fromage frais est une merveille. Nous festoyons longuement, peut être un peu trop. La nuit va être courte!


Cathédrale de Puno
 
 
 
En ville, fête foraine et moutons
 
 

Remarques Bolivie

  • Les boliviens sont très typés.
  • Le port du casque en moto est optionnel apparemment.
  • Dans les villages, les poubelles sont suspendues.
  • La plupart des femmes portent la tenue traditionnelle, à savoir la jupe bouffée par la multitude de jupons, un tablier, un chapeau fièrement dressé sur la tête, qui recouvre 2 nattes souvent reliées entre elles par un pompon.
  • Elles portent dans leurs dos toutes sortes de choses, en passant par leurs enfants, leurs marchandises, ou les courses du marché.
  • Les boliviens sont des lèves-tôt et couchés-tard! Le soir, les stands dans les rues sont simplement recouverts d'un drap avec des ficelles, chose impensable en France!
  • Le meilleur endroit pour manger est le comidor, l'étage supérieur des marchés présents dans chaque ville vu le prix de l'almuerzo (1€), composé d'une soupe et d'un plat principal copieux (viande, riz patates et salade), ça ne vaut pas le coup de s'acheter de quoi cuisiner soit-même.
  • Les boliviens sont des fanfarons, enfin il y'a toujours une bonne raison pour sortir les trompettes et défiler dans les rues.
  • C'est aussi l'occasion de sortir ces plus beaux costumes, de boire de la bière en quantité énormes et de danser tant qu'on tient encore debout.
  • Les boliviens son taquins et aiment se faire de petites blagues qui les font mourir de rires. Cet humour se retrouve aussi dans les combats de Lucha Libre:
 

Copacabana, les îles flottantes, pèlerinage à Lourdes

12.05.2013
Après un petit déjeuner copieux au marché, nous réessayons de mettre à jour le blog, puis écrivons encore quelques mails. Nous décollons donc tardivement pour aller nous promener du côté de la péninsule. Le ciel est assez couvert et la différence de température entre l'ombre et le soleil est saisissante.
Nous casse-croûtons au bord de l'eau puis reprenons le chemin qui longe la côte, avec une vue magnifique sur les différentes couleur de l'eau. De nombreux cochons et vaches sont accrochés à des piquets et nous découvrons de nouvelles sortes d'oiseaux, dont un au long bec crochu. Nous allons voir des îles flottantes recouvertes de paille, où les truites sont barricadées dans des filets. Les voilà enfin! Il est impossible à en voir ailleurs, malgré l'eau claire du lac. Nous continuons jusqu'à la 'grotte de Lourdes', où une affreuse reproduction de la vierge de Lourdes fait figure devant une cavité de rochers. Nous nous octroyons une petite pause au soleil puis reprenons le chemin du retour, les jambes lourdes.
À Copacabana, nous profitons des derniers rayons du soleil assis auprès du lac et faisons les comptes de la Bolivie. Lorsqu'il fait trop frais, nous rentrons à l'auberge puis ressortons le soir pour manger une dernière truite à la diable, Miam!
 
Baptême des voitures
 
 
 
Îles flottantes
 
 
 
Truite saumonée
 
 
 
 
Grotte de Lourdes
 
 

Isla del Sol - Copacabana

11.05.2013
À 5h du matin, les locaux se pressent sur le pont pour monter sur un bateau. Le samedi, ils vont en ville chargés de leurs bonbonnes de gaz pour les recharger. Nous, on aurait bien dormi un peu plus longtemps! Lorsque le soleil fait son apparition entre les deux pics enneigés, nous osons sortir de la tente pour déjeuner. À 8h, nous embarquons sur le premier bateau qui fait arrêt au temple / ruine inca qui se trouve à la péninsule sud de l'île. Puis nous rejoignons Copacabana en mode speed.
Le reste de la journée passe rapidement:
-retourner à l'hôtel
-prendre un petit-déjeuner au marché
-prendre une douche pour enlever la crasse
-faire le tour des 30 hôtels pour échanger notre guide de Bolivie contre celui du Pérou
-manger une truite saumonée délicieuse
-aller voir les voitures se faire baptiser au mousseux par un prêtre, unes sur les freins, beaucoup sur le moteur
-refaire le plein des courses, afin d'économiser au Pérou où tout est plus cher
-téléphoner en France pour avoir des nouvelles
-mettre à jour le blog avec une connexion internet extrêmement lente
-envoyer des mails pour gérer la reprise de notre ligne internet à Munich....
Puis au lit!
 
 
 
 

Isla del Sol, J+2

10.05.2013
Réveillés par la chaleur dans la tente, nous nous levons avec un beau ciel bleu. Nous attendons un peu que la pâte à pain monte, puis déjeunons thé et Naans cuits au réchaud. Devant la montée vertigineuse qui nous attend, nous prenons notre temps. Armés de courage et de coca, l'escalade se fait finalement plus facilement que prévu. Nous accédons à une péninsule qui offre une vue de choix sur le lac, puis contournons un sommet avant de le gravir. Le panorama à 360° vaut le détour, les différences de couleur de l'eau sont nettement visibles, ainsi que les moutons qui paissent à front de colline.
Nous rencontrons un groupe de 5 français et échangeons les bons plans pour la Bolivie et le Pérou. Puis redescendons nous perdre dans le labyrinthe des ruines incas construites en pierre. À midi, nous chauffons des pâtes au réchaud sur un promontoire où nous jouissons encore d'une chouette vue. Le soleil finit de nous cramer le nez, déjà bien rouge avec les deux jours précédents.
Vers 15h30, nous redescendons au village Challampa pour y prendre le bateau à 16h30. Contrairement à ce que l'on pensait, aucun bateau ne part l'après-midi, nous voilà donc coincés sur l'île jusqu'au lendemain. Sur la place principale, les locaux continuent à faire grandement la fête, à renfort de fanfare et de bière. Les gens tombent par terre comme des quilles, ronds comme des ballons. Afin d'éviter cette cohue, nous décidons de rejoindre le sud de l’île, d'où partent des bateaux le lendemain matin et de passer la nuit sur la plage proche de l'embarcadère.
À 16h, nous voilà donc enfin en route pour le début d'une randonnée qui se trouve être plus hardue que prévue. Nous galopons au pas de course afin d'arriver avant la nuit, mais c'est peine perdue. Il faut monter plusieurs côtes, puis redescendre au niveau du lac, avant de nouvelles ascensions. Dans un village à Challa, les habitants sont egalement regroupés sur la place pour danser et boire en costumes traditionnels. Le raccourci emprunté rallonge finalement la ballade, que nous finissons à l'aide des frontales. Sur la plage de sable, nous retrouvons le groupe français du midi. Les jambes lourdes et les doigts engourdis par le froid, nous montons la tente puis discutons avec les compères. Comme il n'y a aucun bois dans les environs, pas moyen de faire du feu. Nous nous glissons dans les duvets lorsque la fraîcheur de l'air pique trop, c'est à dire à 20h30!