Re-Retour à UB

03.09.2012
Hier nous avons trouvé une petite auberge, hôtel, bar en centre ville. Comfort, douche chaude, un vrai lit, finalement on est mieux dans notre tente au fond des steppes... D'ailleurs notre voyage prend un tournant, nous décidons de garder tente, matelas, popote, et d'acheter un réchaud. Nous passerons les prochains jours dans les alentours d'UB, au parc national de Terej et de khustain ou vivent les derniers chevaux sauvages indomptés jusqu'à ce jour.
En début de mâtiné nous allons visiter le black market de Naman Nur, faire quelques emplettes. Le marché est gigantesque, on y trouve de tout, de l'équipement pour la yourte, en passant par les moto, les outils, les habits traditionels, la bouffe, l'électroménager, et j'en passe et de des meilleurs. Un bon repas dans une cantine quelques souvenirs, cartes postales et retour à l'auberge. Soirée au resto, Laure fera un grand effort pour manger son plat de foie de mouton grillé.
La phrase culte du séjour:
- on achètera ça en Chine!
Ou "with porte clefs?"
Nico nous quitte demain matin et nous prendrons le bus pour de nouvelles aventures dans les steppes. Nous quittons aussi pascal, Audrey et Marie qui continuent leur chemins respectifs à fouler les terres du monde entier.
À dans quelques jours...
 
 
 

Le désert de Gobi suite

30.09.2012
Après rangement du camp, nous partons direction Bayanzag 'les falaises de feu' où des ossements et des œufs fossilisés ont été retrouvés depuis 1922. Il parait qu'il suffit de se baisser pour en ramasser. Nous montons légèrement vers le nord, traversons une chaîne de montagnes noires sur de petites pistes demandant maîtrise du véhicule et agilité de conduite... Nous débouchons sur un paysage uniforme et plat à perte de vue: la steppe aride où ne poussent que quelques touffes d'herbe et de la ciboulette, que nous cueillons pour le dîner du soir. Après une halte dans le micro-village Bulgan où nous remplissons nos bouteilles d'eau dans une source, nous arrivons sur le site. Devant nous s'offre un panorama où l'étrange beauté du paysage fait de rocs, de sable rouge et de buissons, le tout dans un vide vertigineux et écrasé de soleil, justifie le détour. Nous casse croûtons au sommet des gorges puis partons à pied explorer les environs, à la recherche d'une trace de dinosaure mais revenons bredouilles. Le sol, composé de sable, de terre rouge et de cailloux verts est très friable. Le soleil couchant tape sur les falaises rouges. Pascal en profite pour sortir sa guitare et jouer des airs qui apportent du baume au cœur.
Le soir venu, Ogui reste en stupéfaction / émerveillement devant la préparation et après la dégustation de la purée de pomme de terre en sachet accompagnée de saucisses en bocal! Nos talents de cuisiniers ont l'air de bien lui plaire! La cuisson s'effectuera avec un fond de cuve de gazole, à la vodka puis au gaz, grâce au réchaud multi-combustibles de pascal, semblable au notre, laissé dans la cave à Munich (malins les lapins)...
Ogui nous explique qu'on ne touche pas l'épaule ou bien la tête d'autrui en Mongolie, sous peine de se faire casser la gueule... Le message est passé, nous ferons désormais bien attention. Ah oui, petit détail qui a son importance, Ogui est lutteur mongol de haut niveau! Il en impose avec ses 110-120 kg et sa poigne bien trempée. Chaque matin, il taquine un peu les 3 hommes pour s'entraîner à la lutte, et bien que Nico réussisse à lui tenir tête un peu plus longtemps, il ressemble fort à une crevette en comparaison de notre chauffeur, qui arrive à le soulever en le chopant à la taille...
La pleine lune éclaire le ciel sans nuage, et la température est presque agréable avec seulement 2 polaires... Nous calons les tentes au fond d'une gorge afin de nous protéger du vent.
 
01.10.2012
Le soleil tape fort au petit matin, et j'ai passé ma première nuit en tente sans polaire, exploit! Aujourd'hui, nous avons encore un peu de temps avant notre retour sur Dalandzadgad et nous voulons en profiter pour explorer les gorges, en partant du bas. Le sol, très friable, a déjà joué des tours à une pauvre biquette, que l'on retrouve écrabouillée sous un amoncellement de roches... C'est donc avec prudence que nous avançons sur le relief travaillé par le ruissellement des pluies, qui emportent beaucoup de sable au passage. Nous croisons quelques lièvres peu craintifs, une grosse araignée et apercevons des nids d'aigles perchés dans les falaises.
Après un pique-nique dans la steppe, Ogui nous ramène à bon port avec comme nous le nommons par expérience, le' syndrome de l'écurie': lorsque l'animal se sent près du but, il galope sur les derniers kilomètres.
Le long de la piste, il s'arrete pour démonter un câble servant à tenir les quelques poteaux électriques présents, (au voleur!) et s'arrache un ongle! À Dalandzadgad, nous allons acheter nos billets de car pour le retour sur Oulan-Bator le lendemain à 8h. Nous trouvons un cybercafé qui nous permet de lire rapidement les mails. Après quelques courses, nous nous cherchons un emplacement pour dormir vers la station de bus. On a déjà fait mieux comme cadre, et la nuit s'annonce un peu fraîche.
 
02.10.2012
Nous dormons tous d' un sommeil léger, car il y a pas mal de bruit et on est plus vraiment habitué. Premier levé de soleil en dehors de la tente. À 8h, nous embarquons dans le bus, en sachant plus ou moins à quoi s'attendre, vu le déroulement à l'aller. Nico appelle ça 'l'Oktoberfest''. En effet, le trajet de 14h sur piste défoncée est un équivalent de ce que l'on connaît à Munich: bière, manège à grand-huit, saut en hauteur, en longueur, haut le cœur et sensations fortes au rendez-vous... Oans zwoa droa G'suffa. Notre chauffeur s'en donne à cœur joie!
 
 
30.09.2012
 
 
01.09.2012
 
 
 
02.10.2012
Levé de soleil
 
 

Le désert de Gobi

26.09.2012
On retrouve les 3 français (Marie, Audrey et Pascal) rencontrés la veille à 13h30 devant la poste et on prend le bus direction la gare routière de l'est. À 16h, nous embarquons dans un car datant de l'avant guerre (dans le guide, le temps du trajet -500km- est donné à titre indicatif, sans tenir compte de l'état des pistes, la conduite du chauffeur, les pannes et les pauses et varie entre 12h et 18h!), afin de rejoindre la 'grosse' ville au sud de la Mongolie: Dalandzadgad, aux portes du Gobi. Ce trajet prouvera encore une fois la grosse faiblesse du pays: le manque de transport rapide et l'état des 'routes' reliants les grosses villes à la capitale. Nous pensions ainsi économiser une nuit à l'auberge, nous avons économisé aussi une nuit de sommeil. Nous sommes tous trop mal calés, assis à l'équerre sur des mini-sièges contre le moteur, ça pue l'essence et l'huile brûlée. Malgré 2 pannes en pleine nuit dans la steppe, nous arrivons au bout de 14h de pistes, grâce à notre chauffeur de 60ans qui est sûrement une réincarnation de Colin McRae. Il y a 2 chauffeurs qui se relaient sur le trajet, dont un qui dort sur le moteur, ou bien essaie. À 70 km/h sur des pistes en plus mauvais état que celles de Namibie, nous sommes ballotés dans tous les sens et sautons en l'air (heureusement que le plafond est haut). Nous dormirons en tout et pour tout 10min...
 
27.09.2012
Lachés à 6h du matin à Dalandzadgad, assez frigorifiés, nous nous accordons une heure de pause dans la gare de bus chauffée puis nous partons à la recherche d'un minibus à louer, de préférence de marque russe UAZ et sans chauffeur. Pascal a rentré dans son GPS les coordonnées des sites que l'on veut visiter. Finalement, nous nous baladerons à 7 dans un van 4x4 mitshubishi avec un chauffeur Ogui pour un prix 5 fois inférieur aux tours proposés en partance d'OB. Après le plein d'eau et de nourriture, nous voilà partis pour 5 jours dans le Gobi.
Nous atteignons les gorges Yolyn Am (qui signifie bouche de vautour) par de petites pistes , défoncées pendant la période des pluies par le ruisseau. Après un rapide casse croûte, nous laissons notre guide pour une ballade de plusieurs heures dans les étroits canyons, très abrités du soleil, où la glace veinée de bleu se maintient même en été. Les falaises sont impressionnantes, nous traversons le ruisseau en sautant une cinquantaine de fois pour nous frayer un chemin dans les gorges. À l'abris du vent et au soleil, nous rencontrons 2 renards qui se dépêchent de grimper les crêtes abruptes, ainsi que des centaines de pikas, petites créatures de la famille des lapins ressemblant à des souris.
De retour au parking, nous repartons et roulons dans une gorge spectaculaire, juste assez large pour permettre à notre van de passer. Nous débouchons sur une vue somptueuse: notre 1ère nuit se fera vraiment aux portes du désert de Gobi. Il ne fait pas bien chaud donc nous rentrons vite à l'abris dans notre tente après avoir avalé quelques pâtes chinoises, couverts de polaires, bonnets et gants.
 
28.09.2012
À notre réveil, la rivière en contre bas du plateau sur lequel nous avons dormi est gelée et le troupeau de chèvre galère à boire. Après le rangement de notre campement, désormais composé de 3 tentes ( le guide dort dans sa voiture), nous voilà partis pour les dunes de sable blanc: Khongoryn Els. Nous roulons sur une steppe aride, où le vent souffle. seuls de petits arbustes arrivent à pousser. Nous suivons le sable qui monte lentement vers le ciel bleu. Après plus d'une heure, nous voilà aux pieds des dunes chantantes du Gobi. Nous sommes pris en 'sandwich' (sans nous sentir étouffer car il y a de la place, comme qui dirait!) entre les montagnes noires à notre droite et les dunes blanches à gauches. Entre les 2, la steppe où sont posées quelques yourtes, des chameaux, des chevaux et des biquettes. L'après midi, nous nous attaquons à l'ascension dans le sable glissant, qui s'avère être assez épuisante. Au sommet (300m), nous sommes récompensés par les perspectives splendides sur le désert, sans aucune trace humaine à l'horizon...
Il fait beaucoup plus chaud que la vieille mais la température chute rapidement. Encore une fois, nous sommes frappés par l'amplitude de la température dans une même journée (+30 / -5°C). À la tombée de la nuit, les chameaux viennent s'abreuver dans le ruisseau à côté de notre campement, nous en profitons pour faire quelques clichés pour Katrin. Nous apercevons une étoile filante qui illumine le ciel dégagé de tout nuage pendant 10 secondes, voir plus.
 
29.09.2012
Après une petite grasse matinée, chauffés dans la tente par le soleil, nous allons discuter avec les locaux afin de négocier un prix pour monter les chameaux pendant une heure. L'assise sur les tapis, calé entre les 2 bosses, s'avère beaucoup plus agréable que sur les selles en bois pour chevaux. nous sommes bercés par le pas soft des grandes jambes et le calme aux pieds des dunes. Seule ombre au tableau: l'odeur forte dégagée par ces bêtes!!! Pour monter et descendre, les chameaux se couchent sur le sol, se laissant tomber sur leurs coudes avant. Réflexion faite, c'est haut un chameau! Leur poil est dru et n'invite pas aux caresses...
Au retour à la yourte, nous faisons le plein d'eau, où nagent des algues vertes. Heureusement que pascal possède un filtre céramique. Nous pique-niquons aux pieds des dunes, où nous resterons une 2ème nuit, tellement le cadre et le calme nous poussent à rester ici.
L'apres-midi, nous nous baladons à pied et prenons connaissance avec la faune et la flore qui nous entourent: de grandes touffes d'herbe, qui arrivent à percer le sable, dessinent de grands cercles à l'aide du vent, des arbustes roses, d'autres ressemblant aux mimosas, de petits lézards, des scarabées noirs et un cheval mort, à demi enterré dans le sable... La vie dans le désert est rude.... Nous croisons ensuite un cheval, celui ci bien vivant à la queue tricolore et nous interrogeons sur la provenance de cette décoloration mais restons sans réponse!
Notre guide Ogui est parti jouer au poker chez des amis dans une yourte voisine. La nuit tombée, il n'est toujours pas revenu. Nico et Pascal partent le chercher à pied car tous les sacs avec polaires et nourriture sont dans son van. En attendant, on s'abrite du froid dans notre tente. Ogui dépose rapidement les affaires puis repart jouer, il nous avait complètement oublié, pris au jeu et sous vodka... Ce soir, on fait un feu avec le peu de bois ramassé la veille pour rien car Ogui nous convaint de l'interdiction. N'étant pas la pour nous l'interdire nous agrémentons de bouses sèches de toutes sortes et cela s'avère très efficace pour nous réchauffer et nous permettre de veiller dehors.
 
 
 
26.09.2012
 
27.09.2012
 
28.09.2012
 
 
29.09.2012