Le désert de Gobi suite

30.09.2012
Après rangement du camp, nous partons direction Bayanzag 'les falaises de feu' où des ossements et des œufs fossilisés ont été retrouvés depuis 1922. Il parait qu'il suffit de se baisser pour en ramasser. Nous montons légèrement vers le nord, traversons une chaîne de montagnes noires sur de petites pistes demandant maîtrise du véhicule et agilité de conduite... Nous débouchons sur un paysage uniforme et plat à perte de vue: la steppe aride où ne poussent que quelques touffes d'herbe et de la ciboulette, que nous cueillons pour le dîner du soir. Après une halte dans le micro-village Bulgan où nous remplissons nos bouteilles d'eau dans une source, nous arrivons sur le site. Devant nous s'offre un panorama où l'étrange beauté du paysage fait de rocs, de sable rouge et de buissons, le tout dans un vide vertigineux et écrasé de soleil, justifie le détour. Nous casse croûtons au sommet des gorges puis partons à pied explorer les environs, à la recherche d'une trace de dinosaure mais revenons bredouilles. Le sol, composé de sable, de terre rouge et de cailloux verts est très friable. Le soleil couchant tape sur les falaises rouges. Pascal en profite pour sortir sa guitare et jouer des airs qui apportent du baume au cœur.
Le soir venu, Ogui reste en stupéfaction / émerveillement devant la préparation et après la dégustation de la purée de pomme de terre en sachet accompagnée de saucisses en bocal! Nos talents de cuisiniers ont l'air de bien lui plaire! La cuisson s'effectuera avec un fond de cuve de gazole, à la vodka puis au gaz, grâce au réchaud multi-combustibles de pascal, semblable au notre, laissé dans la cave à Munich (malins les lapins)...
Ogui nous explique qu'on ne touche pas l'épaule ou bien la tête d'autrui en Mongolie, sous peine de se faire casser la gueule... Le message est passé, nous ferons désormais bien attention. Ah oui, petit détail qui a son importance, Ogui est lutteur mongol de haut niveau! Il en impose avec ses 110-120 kg et sa poigne bien trempée. Chaque matin, il taquine un peu les 3 hommes pour s'entraîner à la lutte, et bien que Nico réussisse à lui tenir tête un peu plus longtemps, il ressemble fort à une crevette en comparaison de notre chauffeur, qui arrive à le soulever en le chopant à la taille...
La pleine lune éclaire le ciel sans nuage, et la température est presque agréable avec seulement 2 polaires... Nous calons les tentes au fond d'une gorge afin de nous protéger du vent.
 
01.10.2012
Le soleil tape fort au petit matin, et j'ai passé ma première nuit en tente sans polaire, exploit! Aujourd'hui, nous avons encore un peu de temps avant notre retour sur Dalandzadgad et nous voulons en profiter pour explorer les gorges, en partant du bas. Le sol, très friable, a déjà joué des tours à une pauvre biquette, que l'on retrouve écrabouillée sous un amoncellement de roches... C'est donc avec prudence que nous avançons sur le relief travaillé par le ruissellement des pluies, qui emportent beaucoup de sable au passage. Nous croisons quelques lièvres peu craintifs, une grosse araignée et apercevons des nids d'aigles perchés dans les falaises.
Après un pique-nique dans la steppe, Ogui nous ramène à bon port avec comme nous le nommons par expérience, le' syndrome de l'écurie': lorsque l'animal se sent près du but, il galope sur les derniers kilomètres.
Le long de la piste, il s'arrete pour démonter un câble servant à tenir les quelques poteaux électriques présents, (au voleur!) et s'arrache un ongle! À Dalandzadgad, nous allons acheter nos billets de car pour le retour sur Oulan-Bator le lendemain à 8h. Nous trouvons un cybercafé qui nous permet de lire rapidement les mails. Après quelques courses, nous nous cherchons un emplacement pour dormir vers la station de bus. On a déjà fait mieux comme cadre, et la nuit s'annonce un peu fraîche.
 
02.10.2012
Nous dormons tous d' un sommeil léger, car il y a pas mal de bruit et on est plus vraiment habitué. Premier levé de soleil en dehors de la tente. À 8h, nous embarquons dans le bus, en sachant plus ou moins à quoi s'attendre, vu le déroulement à l'aller. Nico appelle ça 'l'Oktoberfest''. En effet, le trajet de 14h sur piste défoncée est un équivalent de ce que l'on connaît à Munich: bière, manège à grand-huit, saut en hauteur, en longueur, haut le cœur et sensations fortes au rendez-vous... Oans zwoa droa G'suffa. Notre chauffeur s'en donne à cœur joie!
 
 
30.09.2012
 
 
01.09.2012
 
 
 
02.10.2012
Levé de soleil
 
 

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