Kajuharo, et ses temples

27.01.2013
La grasse matinée permet de récupérer la nuit blanche précédente. Une douche chaude et nous partons déjeuner dans un boui-boui du centre-ville. Une galette sucrée caramélisée et un thé chaud au soleil, de quoi revigorer! Nous demandons les horaires de train pour la prochaine destination et il n'est pas nécessaire de réserver à l'avance cette fois-ci.
Les commerçants nous harcèlent un chouillat, ce qui tape sur les nerfs, mais nous savons garder le sourire et notre humour, eux aussi. "Tu veux pas un Rickshaw, un foulard en soie, un samoussa, du joint, un pantalon, une réparation de chaussure, ou bien un cirage? Un coke ou un fanta? Je sens que tu es fatigué, vient te reposer chez moi. Tu es mon premier client de la journée".... Et c'est ainsi continuellement.
- Tu vas où? - On se promène.
- Tu veux pas une ballade en Rickshaw? -non merci, on a des jambes pour.
- Et tu viens d'où? - de Wallis et Futuna (à ce moment là, ça coupe court à la conversation car ils s'interrogent vraiment où c'est, et nous aussi...). Si on répond 'de France', ils ont tous des amis là-bas et ça n'en fini pas...
- C'est ta femme? Ah oui, une grande annonce! Nous sommes officiellement mariés depuis notre arrivée en Inde! Depuis 9 ans à vrai dire, et Laure ne porte pas de bague car elle est allergique à tout métal (on a même hésité à en acheter une pour faire plus authentique). Voilà nos petits mensonges de tous les jours...
Nous allons ensuite visiter les temples 'érotiques' de Kajuharo classés à l'UNESCO. C'est vrai qu'une quantité importante de pauses du Kama Sutra sont représentées sur les fresques des murs. Certaines impossibles à réaliser entre nous...
Les 7 temples datent du 10 et 11ème siècle et grosso modo, répondent presque tous aux mêmes critères architecturaux de style 'hindou-aryen'. À l'extérieur, les tours à arêtes, les shikharas, sont imbriquées les unes dans les autres. Des fresques représentent des scènes de guerre, puis après la guerre, le repos, la détente, d'où les scènes érotiques, enfin la chasse, les éléphants, et les incarnations des dieux avec Shiva, Parvati, Ganesh l'éléphant sur sa monture, le rat... Tous les temples cherchent à figurer le mont Meru, résidence de Shiva et centre de l'univers. A l'intérieur, un porche d'entrée sculptée avec une sacrée marche en pierre massive, un grand hall et une sorte de cellule. Le site est propre et nous défilons ainsi pendant 2h, essayant de trouver les clins d'œil érotiques, voir zoolophiles, à la façon de "où est Charlie?".
Nous restons scotchés par la quantité de pierre massive et le travail minutieux des sculpteurs, que le temps n'a pas ménagé. Une bande de singes a investi les lieux, des gardes les font fuir avec un bâton au passage des touristes. Du coup, ils se réfugient sur les temples.
À la sortie, Raju nous attend. C'est dimanche, tous les bambins essaient de parler avec les touristes pour gratter quelque chose. Nous buvons un thé ensemble puis en nous quittant, Raju nous demande de l'argent ou un cadeau du bout des lèvres. La situation est ambarassante, bien qu'attendue. Nous refusons et il repart sûrement pour tenter sa chance avec quelqu'un d'autre.
Nous achetons du vin rouge indien dans une cave, du Shiraz à 4€ et débouchons la bouteille sur la terrasse de l'auberge. Le goût est bien loin de celui d'un Château-neuf-du-pape, mais il se laisse quand même bien siroter avec des cacahuetes grillées à tremper dans du piment. Nous rencontrons un argentinien, Yoann s'entraîne à la musique, puis direction le lit lorsque la température devient trop fraîche.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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