Orcha: happy?

29.01.2013
Au réveil, nous restons au chaud dans nos duvets pour lire un peu. Nous nous asseyons sur la place du village avec les locaux pour le petit dej: des galettes de pain à tremper dans des patates épicées et du mais au yaourt. Puis nous recherchons une chambre dans une autre guesthouse. Ce n'est pas que la notre est chère (3€!) mais après l'accueil d'hier et les mensonges du proprio, nous n'avons pas envie de rester là bas. Et il ne manque pas de choix. Nous trouvons rapidement notre bonheur, 2€ la nuit dans une pièce très bruyante et sale, avec douche froide à l'extérieur, mais avec internet. Et là on se dit vraiment que c'est unique à l'Inde, cet état de délabrement complet...
On va chercher nos sacs dans le premier hôtel, Laure en profite pour prendre une douche chaude là bas avant de partir. Le nouveau propriétaire nous accueille avec un thé au lait, que nous sirotons en mettant le blog à jour. Rapidement, il fait très chaud. 25 degrés, nous ressortons le T-shirt. Le short est à oublier pour Laure, banni pour les femmes. Déjà qu'à chaque clope dans la rue, elle déclenche des fous-rires ou des remontrances des indiens...
Il est midi, temps de se bouger un peu... Orcha est connue pour ces nombreux temples et palaces. Nous en visitons quelques un. L'architecture ressemble un peu à celle du Maghreb, avec les formes arrondies aux dessus des portes. La pierre massive est impressionnante, mais encore une fois, nous sommes choqués par l'état des bâtiments. Les anciens palaces richement décorés sont désormais en ruine. Des perroquets verts peuplent les toits et se partagent l'espace avec d'autres sortes d'oiseaux. Ce sont les seuls touches de couleur sur ces bâtiments tristement sable.
Nous sortons du village et longeons la rivière Betwa. Quelques indiens se baignent et font la lessive sur les marches. Au moment de passer le pont en pierre, nous y croisons un bus qui ne lâche pas son Klaxon, et l'espace est plus que restreint. Veut-il qu'on se jette à l'eau ou quoi?
Nous nous baladons dans la campagne. Quelques ruines sont cachées dans la végétation. Les vaches, les chèvres et les buffalos paissent l'herbe sèche comme de la paille, l'endroit est vraiment calme et reposant. Assis au bord de l'eau, nous nous réconcilions avec la papaye, que nous avions goûté au Mexique sans l'apprécier. Mais celle-ci est très sucrée et juteuse, comme l'a vendu l'indien au marché. L'après-midi, Laure s'entraîne au Melodica pendant que Yoann lit (son appétit de bouquin augmente de jour en jour). Le temps défile rapidement, la température est très agréable, personne vient nous déranger. Un plaisir!
Lorsque la nuit tombe, nous rebroussons chemin et observons les rayons du soleil former des ombres sur les temples en ruine. Sur la place, nous patientons un peu pour boire un thé chaud et en profitons pour observer la vie. Le boui-boui n'a actuellement plus de courant, et ce n'est pas une surprise vu qu'une vache est en train de mâchouiller les fils électriques qui pendent sous son nez... Un gros vautour plane au dessus du temple, les perroquets verts piaillent, une chienne se fait mordiller les tétines par ses petits, des enfants jouent au cricket, des femmes mendient, un vieillard peint en rouge joue de la cithare.
Laure entame la conversation avec le jeune propriétaire. Pourquoi y-a-t-il autant de stands de sucreries dans ce petit village? Un shop sur 2 en vend et ils se font une concurrence d'enfer (à notre plus grand plaisir, nous essayons chaque jour de nouvelles sortes...). Et la réponse, toute logique en soit, est : comme il y a beaucoup de temples, de nombreux croyants viennent s'y recueillir et font des offrandes, plusieurs fois par jour et tous les jours!
Laure assiste à la fabrication de ces bombes caloriques. Matins et soirs, les vaches et les buffles d'eau sont traits, le lait récolté est mélangé avec du sucre. Au dessus du feu, la potion magique est mélangée dans une grande marmite jusqu'à ce que le sucre caramélise (à différents niveaux, plus longtemps on cuit, plus le goût sera fort et la couleur marron) et se solidifie. Ensuite des boules, des triangles et ou des losanges sont formés. On y dépose une pistache, un bout de noix de cajou ou une feuille en décoration et le tour est joué! Lorsque la cuisson est lente et courte, les sucreries sont plus claires et le goût de lait de buffalo ressort plus. Bref, c'est comme de la confiture de lait de buffle. Miam!
De retour à l'auberge, nous sympathisons avec un finlandais, Yukka. Une petite bière serait bien passé, mais l'alcool et la viande sont interdites dans toute la ville. Il est tout de même possible d'en trouver dans les hôtels pour touristes mais à prix élevés (une bière = le prix d'une nuit!). Ce sera pour une prochaine fois. Les guests sont sympas, Yoann reste à discuter, il fait frais mais la soirée est cool: des finlandais, un allemand, des Coréens, espagnols, le proprio hollandais. Les gestionnaires indiens demandent souvent:
- "happy?
- very happy!
- happy Life is good life!"
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ganesha sur l'eau
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2 commentaires:

  1. elles sont belles ces photos ... les couleurs et les portes ....dixit papa baci mamma

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    1. est ce une idée??? y avait il vraiment un intrus sur des photos ( les 3 hommes )où la coiffe du 3ème était elle ailleurs????
      Au delà de cette petite plaisanterie toujours de merveilleuses photos un dépaysement total un apport continuel de détails merci pour tout cela et on continue à vous suivre annie et la p'tite famille martinez

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