12.12.2012
Bonne nuit sous la tente, il a fait un peu plus frais que la nuit précédente. Levés aux aurores. Pendant que Yoann se rend en ville en vélo pour louer une moto, Laure prépare le petit dej. L'eau de la douche est un peu trouble, mais après un tour dans la casserole sous le réchaud, elle devrait être potable pour le café soluble. Ensuite, nous nous rendons en ville à 2 sur la bécane puis ramenons le vélo a l'hôtel et discutons longuement avec les propriétaires. Il se fait tard, nous décollons enfin pour les plantations de poivre. N'ayant aucune idée de la forme de plante, nous voulons nous renseigner un peu sur le sujet. La route est en mauvais état, on sert les fesses et ferme les yeux à chaque fois que l'on croise un camion, car un nuage de poussière rouge le suit, ça fouette!
Les arbres ressemblent fortement à des lianes, les grains poussent en grappes. Le célèbre poivre de Kampott est seulement cultivé dans une petite région, sur 2 collines, ce qui explique le prix du produit de qualité, un peu comme le champagne... Il existe 3 sortes de poivre, le rouge, le blanc (qui a une enveloppe rouge non épicée au goût sucré), et le noir, qui est simplement séché après récolte. Nous gouttons, nous craquons: premier achat que nous allons nous porter dans le sac depuis le départ!
Nous nous rendons ensuite à Kep, ville côtière, dont la spécialité est le crabe. Nous nous arrêtons au marché, où se trouvent crevettes séchées, crabe, poissons et dégustons un gros poulpe grillé au barbecue accompagné de riz, que c'est bon! Les cambodgiens connaissent la même recette magique qu'au Vietnam: café, lait concentré sucré et glacé pilée, sauf que le goût est plus amer et moins cacaoté. Nous en profitons quand même.
Nous remontons sur la bécane et nous baladons sur un sentier. Les gamins nous saluent gaiement, les fermiers travaillent les champs et forment des bottes de riz, pour ensuite les taper manuellement et en extraire les grains, les vaches blanches paissent (on se demande bien quoi?!), les écoliers rentrent de l'école en vélo, les cochons et buffles pataugent dans l'eau. C'est la vie rurale, vivante comme tout, ce que nous avons perdu en France et en Europe... Les villages traversés sont plein de vie!
Nous rejoignons la grotte de Phon Ch'nork , difficile à trouver. Une fillette vient à Yoann et propose ses services de guide. Elle a 8 ans, parle couramment anglais (je dirais même mieux que nous!), nous acceptons de suite et ne regrettons pas notre choix. La petite est débrouillarde comme tout et une véritable source d'infos. Il faut longer les rizières sur un sentier boueux pour rejoindre une colline dressée au milieu du terrain plat. Nous prenons un peu d'altitude avec des marches et contemplons la vue sur la vallée. À l'entrée de la grotte se dresse une stalagmite en forme d'éléphant et un temple bouddhiste, lieu sacré pour les gens du coin. Nous redescendons en nous faufilant dans un passage étroit à travers la roche, à l'aide de nos frontales. Notre jeune guide nous indique où poser les pieds et prendre les prises manuelles pour nous aider à passer. Le plafond est parfois très bas, le sol inégal et glissant. Une vraie partie de plaisir et de découverte, en plein milieu de la montagne, avec la gamine qui nous montre plusieurs cachettes et recoins, des ossements et des chauves-souris. Vers la fin du périple se trouve un lac, il faut passer sur le dos les pieds posés sur une planche en bois et les mains avançant sur un tronc de bambou. Nous la remercions avec un pourboire et retournons dans la ville pour de petites emplettes.
Nous regardons ensuite le soleil se coucher (vers 18h15), assis sur le hamac dans le jardin, avec vue sur les rizières. Soirée sympa: sandwich aux sardines et discussion avec les proprios.
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Gecko géant |
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Notre camping |
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Poivrier |
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Poivre vert |
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Durian |