02.01.2013
Levé avec les poules, ou plutôt avec le chant des coqs. Sur la terrasse, nous déjeunons fraîchement. Le ciel est couvert mais le soleil ne tarde pas à pointer son nez. Nous envoyons des mails et regardons le guide de la Thaïlande, histoire d'avoir une idée du parcours pour nos 2 prochaines semaines au nord. Nous donnons aussi un peu de linge à laver, la dernière lessive remontant à 7 semaines... Vu les chaleurs, nous profitons à chaque fois de la douche pour laver les vêtements que l'on a sur le dos et les remettre ensuite, ce qui nous maintient un peu au frais. En 2h, c'est sec!
Lorsque Kéo revient de son exercice (sa ballade quotidienne pour se maintenir en forme), nous l'accompagnons à son potager qui se trouve sur les berges du Mékong. Le terrain est grand mais totalement en pente. Nous ramassons des haricots verts, des aubergines rondes et de la salade qui permettent d'approvisionner toute la famille en légumes. Le grand père est heureux de notre aide car nous le soulageons du poids du panier bien garni. Mamy Tam se met alors en cuisine, dans la rue derrière son feu de bois et sort casseroles et poêles version taille familiale. La maison de leur fille voisine est en train d'être agrandie pour y aménager une cuisine. Je leur demande comment ils font lorsqu'il pleut, la réponse reste évasive... Mais ils mangent à l'intérieur.
Nous décollons vers midi, malgré l'invitation de la famille à manger avec eux. Aujourd'hui, nous souhaitons enfin visiter la ville classée au patrimoine de l'unesco et découvrir son charme. Hormis le mont Phussy qui surplombe la ville et le night market vendant des articles artisanaux, nous n'avons pas vu grand chose. Elle est ceinturée par le Mékong et le Nam Khan. Le centre ville se situe sur la péninsule. Des ponts en bambous permettent l'accès à l'autre rive, mais uniquement en saison sèche. En effet, pendant la saison des pluies, le courant est trop fort et vu la construction du pont, nous comprenons vite le risque à ne pas prendre... Les berges sont toutes cultivées, comme le jardin du proprio. Le terre est sûrement bien fertile avec le limon déposé par le fleuve.
Nous cherchons un distributeur automatique et retournons à la poste fermée pour la pause déjeuner. Mais le prix d'un timbre (1.1€) nous cloue le bec, nous enverrons certaines cartes de Thaïlande -peut-être que les timbres seront moins chers là bas. Passer la moitié du budget journalier pour envoyer des nouvelles, qui ne seront de toutes manières plus très fraîches, ça nous fait un peu mal au cœur...
Nous nous baladons dans les rues calmes et propres, en admirant les maisons blanches joliment décorées de bois et fleurs. La ville est touristique, les guesthouses poussent comme des champignons.
De nombreux moines sillonnent la ville, rien d'étonnant vu le nombre de Wats. Ils sont plus joliment décorés les uns que les autres. Les façades sont gravées puis dorées à la peinture. Une petite pause jus de fruit frais banane et citron puis c'est reparti.
Des bus et des bateaux remontants le Mékong permettent de rallier la frontière thaïlandaise. Nous comparons les prix et nous décidons pour le bus local, sans réservation, 15-20h de trajet selon les sources (ils se prévoient une sacrée marge entre nous...).
De retour à l'auberge, le problème du paiement sur internet se règle enfin grâce à quelques coups de fils passés en France et nous pouvons changer nos billets d'avion. Bonne chose de réglée, après 3 jours d'attente! C'est un réel soulagement... Nous pouvons donc partir demain pour la Thaïlande.
Un bar de la ville passe des films gratuitement à 19h. Ce soir, c'est 007 et nous souhaitons en profiter pour nous caler devant la télé (le dernier film regardé était en chinois il y a 3 mois de ça...)
Mais c'est notre dernière soirée en compagnie des proprios, qui nous invitent à souper avec eux. Une telle proposition ne se refuse pas. Ils nous préparent un buffet digne de Noël, nos assiettes ne désemplissent pas et la quantité de riz ingurgitée est juste incroyable. Laure essaye de créer un équilibre avec les légumes, ceux ramassés le matin au jardin, histoire de faire passer le bouchon... Les grands parents sont de bonne humeur et le moment partagé réciproquement apprécié. Keo nous explique qu'après notre départ, il va augmenter les prix, 1€ de plus pour chaque chambre, nouvelle année oblige. C'est qu'il ne perd pas le nord le papy de 76 ans! Nous allons ensuite boire une bière au marché ensemble (coca pour lui à cause de son hypertension) puis sur une terrasse le long du Mékong avec un français.
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Le pont en bambou |
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Citronnier en fleurs |
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Haricots verts montants |