Dès 9h du matin, il fait déjà bien chaud. Impossible de marcher dans les rues sans transpirer comme des bœufs. Nous louons des vélos (pas de tandem disponible) pour voir plus de pays et prendre un peu d'air frais.
Nous essayons d'échanger nos bouquins dans une boutique, mais le papy refuse notre Lonely Planet. Apparemment, le gouvernement boycotte l'édition, car il n'accepte pas l'appellation China Beach.
Nous nous enfonçons sur l'île et la presqu'île reliées à Hoi An par des ponts. Les habitations ont toutes une terrasse ou un balcon, les jeunes ne nous paraissent pas très actifs et jouent souvent aux cartes en sirotant un café vietnamien. Nous nous arrêtons dans un boui-boui afin de goûter le fameux café, serré, servi avec des glaçons et du lait concentré sucré, c'est un vrai délice. Le jus de citron à la canne au sucre rafraîchit bien.
Nous reprenons la route pour rejoindre une plage de sable. Les femmes travaillent aux champs, protégées par leurs chapeaux coniques sous le caniard, avec de la gadoue jusqu'aux genoux. Les bananiers, manguiers et cocotiers poussent le long de la rivière, les berges sont restées assez sauvages, hormis quelques restaurants hors budget.
Nous cherchons un local pour manger et après plusieurs détours et demi-tours, nous trouvons une cabane. Comme les parents sont absents, ce sont les enfants qui nous servent le lao cao, avec du thé frais. Une des filles, environ 14 ans est enceinte jusqu'aux dents, qui sont en bien mauvais état d'ailleurs... Nous sommes pas loin des cars de touristes, mais la pauvreté et le manque d'éducation / prévention dans la campagne se fait bien sentir.
Près de la plage, un flic nous siffle agressivement car il faut garer les vélos sur le parking payant. Nous rebroussons chemin et trouvons une place 'gratuite' dans une ruelle.
Nous nous baladons sur la plage, les pieds foulent le sable fin et les épaules commencent à ressentir les rayons du soleil. Ambiance vacances! Les rabatteurs des restaurants sous les palmiers nous harcèlent, mais nous préférons nous éloigner pour profiter du calme et sauter les vagues dans l'eau chaude. Sur le retour, nous prenons un café glacé et du jus de canne frais dans la rue. Le trajet en vélo se fait rapidement (c'est bizarre cette impression que l'aller dure toujours plus longtemps que le retour!).
Une douche rapide à l'hostel avant de monter dans un bus couchette direction Dalat. Le car est plein, et les vietnamiens dorment même dans les couloirs entre les lits doubles (= 5 personnes allongées en sardine)!
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Le pont japonais |
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Four solaire |
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Séchage des galettes de riz |
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Les femmes bossent dur |