Nous déjeunons en compagnie des allemands. Un bus en partance pour Lijiang décolle à 15:30 de l'auberge, nous avons donc le temps d'aller voir les gorges de plus près.
Les habitants du coin ont 'aménagé' un chemin sommaire pour descendre au niveau du torrent. Nous payons 1€ l'entrée et amorçons la descente. Le soleil n'est pas encore assez haut, les rochers à l'ombre sont frais. Mais impossible d'accélérer le pas pour se réchauffer, tant la descente est à pic. Le sentier est creusé dans la roche, un fil de fer fait office de barrière devant le vide. Il n'est pas question de louper une marche ou de glisser... À certains endroits, des échelles en métal ont remplacé les anciennes encore visibles en bois. La vue de dessus fait battre le cœur un peu plus vite... Nous préférons éviter la seconde qui est vraiment haute -20m- et continuer sur le 'chemin'.
Nous arrivons au niveau de l'eau après 1h de descente. Le point de vue le plus impressionnant se trouve sur une estrade en roche, placé au dessus du torrent. À cet endroit, la gorge se rétrécie et le courant devient plus fort. Le bruit de l'eau aussi. Nous apercevons un autre point de vue intéressant, mais pour s'y rendre, il faut payer en plus. Nous laissons tomber.
La remontée se fait lentement. Nous nous attaquons à la grande échelle en métal avec 38 marches hautes comme un demi-chinois. Laure les compte, afin de se concentrer sur autre chose que sur la hauteur. Arrivée en haut avec les jambes tremblantes, c'est une victoire sur la peur du vide. Et il lui faudra 15min pour s'en remettre!
Nous effectuons une pause à l'ombre d'un shop, où une Mamie vend des produits locaux: racines combattants différents maux, pierres taillées, légumes pour la soupe et même du Redbull thaïlandais. La vielle dame nous confirme que sa Marie est bien bonne!
Des hommes proposent d'effectuer la remontée à cheval contre paiement. Laure s'approche de plus près, ce sont en fait des mules et non des chevaux, aux poils drus, courts sur pattes et pas spécialement dociles. Lorsqu'ils essaient d'hennir, un bruit inconnu sort de leurs gueules, tel un braillement, à mi-chemin entre celui du cheval et de l'âne.
De retour à l'auberge, nous profitons du soleil sur la terrasse en compagnie des 5 allemands et d'un baroudeur, d'origine américaine, vivant dans le coin. C'est la première fois qu'il fait si bon en Chine.
Nous effectuons rapidement le retour sur Lijiang dans le car et nous rendons tous ensemble dans une auberge. Il n'y a plus de place en dortoir, nous partons donc à la recherche d'un autre hostel dans le coin.
L'auberge trouvée est bien jolie, tout en bois avec une cour intérieure en galets, des recoins avec des bancs à droite à gauche, une balançoire et une végétation dense. Dans la chambre, des rangements sont encastrés de partout dans les lits superposés. La propriétaire nous accueille avec du thé et une brioche (la première en Chine qui n'a pas un goût chimique, merveilleux). Après une douche bien méritée, nous partons rejoindre nos compagnons allemands dans leur auberge. Ils nous ont laissé un message à l'accueil et nous les retrouvons dans un boui-boui vendant toutes sortes de brochettes au Barbuc. La cuisinière n'est pas radine sur la poudre de piment...
Nous nous calons ensuite sur la terrasse de l'auberge, admirant le ciel étoilé et un feu d'artifice (sûrement pour les nouvelles élections).
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Le chemin |
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Auberge mama naxi (Lijiang) |
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