Le cañon de Colca sous la pluie

18.05.2013
Pendant la nuit, Yoann voit un condor assis à quelques mètres qui nous observe, mais ce n'est qu'un rêve! Malgré la pluie fine, nos affaires, protégées sous l'auvent de la tente sont sèches. Nous attendons que la pluie cesse, déjeunons au réchaud puis empruntons le sentier (plus agréable que celui de la veille) pour accéder à un premier village perché sur le versant de la montagne, après un détour qui nous conduit sur un cul-de-sac. Dans une petite tienda, nous négocions du pain et de l'eau potable. Et récupérons également deux litres d'eau de pluie pour la cuisine. Chose facile, car il pleut désormais à verse, nous trouvons un abris de fortune où nous attendons une amélioration. Déjà bien trempés, un thé nous réchauffe puis nous pique-niquons. Le temps est tellement couvert qu'il est impossible d'apercevoir les sommets des montagnes. Miraculeusement, une éclaircie apparaît après 1h30 d'attente, nous en profitons pour nous remettre en route. Les timides rayons de soleil illuminent alors la vallée et relèvent le dégradé de vert. La végétation scintille, c'est magnifique!
Le temps de prendre 2 photos et de gros nuages menaçants reprennent le dessus. Ils resteront toute l'après-midi coincés entre les sommets. Nous continuons tout de même la randonnée avec le K-way sur le dos. On se rend rapidement compte qu'ils ne sont pas étanches en cas de pluie prolongée. Nous traversons un second petit village, puis descendons une centaine de mètres jusqu'à un troisième hameau en suivant un ruisseau gonflé par la quantité d'eau. La végétation est ici très dense, des lianes entrelacent les figuiers et l'humidité de l'air est élevée. Le micro-climat rappelle la Martinique à Severine. En milieu d'après-midi, nous arrivons au fond de la gorge. Reste plus qu'à remonter les 1100 mètres de dénivelé!
Il est trop tôt pour se poser alors nous amorçons la montée, toujours sous la pluie. Nous grimpons pendant deux bonnes heures transpirantes. Le chemin, parfois creusé dans la roche à flan de montagne donne le vertige et nous 'frôlons' les parois. La nuit tombe rapidement mais l'étroitesse du chemin et sa pente ne permettent pas de se poser. Les locaux montent et descendent avec plus d'habilité que nous. Leurs mules transportent à chaque fois de gros paquets, sûrement de la marchandise pour les villages isolés du bas de la vallée.
Au détour d'un virage, nous trouvons bonheur. La montagne a été creusée un peu plus profondément qu'ailleurs, ce qui permet de se caler à l'abri de la pluie sous les rochers.
Nous plantons la tente (enfin bien grand mot, heureusement qu'elle tient sans sardine car il aurait été difficile de les piquer dans la roche!) puis avalons une soupe de pâte qui nous réchauffe. Il fait un peu frais en altitude. Nous laissons les vêtements trempés en dehors puis allons nous coucher avant que les coups de 20h résonnent!
 
 
 
 
 
 
 
 
L'abri du casse-croûte
 
Sous le soleil!
 
 
 
 
 
 

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