Arraial d'Ajuda - Bolivie, le trajet en bus

26-28.03.2013
Aujourd'hui, c'est la fin des vacances dans les vacances! On se lève tôt pour déjeuner avec Sam et dire Au Revoir aux filles. Puis on rejoint Risigna chez ses parents, qui nous ont préparé une bonne portion de cocada pour le voyage. On remercie beaucoup la famille Lépine pour leur accueil et ce séjour chez eux, qui nous a fait découvrir le Brésil à la mode locale et permis de faire connaissance avec leur famille et leur quotidien. Nous avons aussi pleinement profité de Carolina et Taina.
On saute dans le bus, puis le bateau, puis un autre bus pour aller à la station routière de Porto Seguro. Là bas, on arrive un peu en avance, Yoann en profite pour réorganiser son sac. On sort les duvets, les bouquins et les provisions, nous voilà belle et bien partis pour 28h de bus, direction l'est. Alors on s'occupe comme on peut, on dort, on mange, puis on redort et remange...
Nous arrivons le lendemain à Goiania, où l'on trouve rapidement une correspondance pour Cacérès. Juste le temps de refaire quelques courses, et c'est reparti pour 20h de trajet. Les conducteurs s'arrêtent toutes les 3 heures, mais c'est plus avantageux de manger du pain de mie à la sauce tomate et des carottes crues que d'acheter quelque chose dans les restaurants. Les pages de nos bouquins défilent sous nos yeux, ainsi que le paysage. Nous traversons des régions recouvertes de terre rouge, aux collines verdoyantes. Puis atteignons la plaine du Pantanal, marécageuse et peu peuplée par les humains. La région fait déjà plus pauvre que la côte touristique.
À Cacérès, nous arrivons dans une gare routière vide, il faut rejoindre le centre ville en moto-taxi. Mais lorsque nous souhaitons acheter nos billets pour le prochain bus, la vendeuse nous signale que le tampon de sortie du brésil n'est pas sur notre passeport. Normal, vu que l'on n'est pas encore arrivés en Bolivie. Mais le poste-frontière où l'on passe est peu fréquenté, il faut donc s'occuper de la paperasse ici, à plus de 100km de la frontière. Nous reprenons donc 2 moto-taxis pour aller chez les flics, qui nous tamponnent le passeport. La chance est avec nous, moins d'une heure d'attente et nous reprenons un bus qui nous emmène à la frontière, où il est difficile de croire que nous quittons le grand Brésil, tant le lieu est vide. Pas de contrôle. Nous partageons un taxi avec des boliviens et des moustiques voraces et arrivons enfin à San Matias, petit village paumé au milieu de rien du tout. Le chauffeur nous dépose devant le bureau des registrations, où la petite dame nous demande nos carnets de vaccins! Nous trouvons rapidement un hôtel et apprécions les prix beaucoup plus bas.
Ces deux jours de voyage sont finalement passés relativement vite, 2500km, et 400€ en moins dans le portemonnaie (tout de même!). À San Matias, la chance nous quitte. Il n'y a pas de bus le lendemain pour Santa Cruz, car c'est vendredi saint. Nous voilà donc bloqué dans ce petit hameau pour un jour, avec vraiment pas grand chose à faire... On échange nos derniers Reals brésiliens puis un tour au cybercafé nous confirme que non, il n'y a vraiment rien d'intéressant à visiter ici. En tournant dans la rue principale, nous rencontrons 2 français, aussi paumés que nous. Ils n'ont également pas de guide de la Bolivie, ce qui n'arrange pas les affaires. Nous nous décidons pour une bière sur la place principale, devant l'église. Mais l'apéritif est vite interrompu par 5 flics armés qui nous emmènent au poste en pick-up, car il est interdit de boire de l'alcool dans un lieu public lors des jours saints. S'en suit une longue explication: l'église est séparée de l'état en France, on ne savait pas (et c'est bien vrai que ça nous a même pas effleuré l'esprit), blablabla, eux nous prennent vraiment pour des idiots... Ils contrôlent nos papiers, oui monsieur l'agent, cela fait moins de 4h en Bolivie et nous faisons déjà connaissance! Ils nous relâchent sans demander d'argent. Finalement, la chance est de nouveau de notre côté!
La mésaventure nous donne faim, nous nous asseyons au restaurant avec nos 2 compères, plus une bonne assiette de riz, pâtes, frites, haricots et viande, le tout pour 1.5€, -pas besoin de signaler, sans bière;-) - ce qui nous redonne le sourire. On assiste ensuite à la procession sur la place principale, la vierge Marie est supportée par tout le village, qui retourne ensuite à l'église. Nous rentrons nous coucher sur un lit droit, au plus grand plaisir de nos dos!
 
 
Le toast bolognaise
 
Caceres, dernière gare avant la Blivie
 
Frontière Brésil - Bolivie
 

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