On arrive le matin, frais comme il se doit après la nuit blanche. Yoann repousse les conducteurs de rickshaw. Nous rejoignons le quartier des auberges à pied, alors que la ville est encore endormie. Comme il a plu pendant la nuit, les rues sont glissantes et les cochons pataugent dans la merde. Le premier hôtel est plein, Laure part en expédition pour trouver une chambre et le choix est vaste. Nous posons rapidement bagages dans une guesthouse familiale, l'habitation pleine de charme, vielle de 500 ans, a été entièrement rénovée. Notre chambre est l'ancienne étable à buffles.
Tentative de sieste sans succès, malgrès la fatigue. La ville se réveille, les magasins ouvrent leurs portes (il est déjà 9h). Nous marchons jusqu'au marché pour acheter bananes et raisins, qui n'est pas cher cette fois-ci. Puis nous trouvons un boui-boui pour prendre un café. Nous faisons notre première expérience avec les singes, malins comme tout. Ils nous ont bien repéré, les 2 blancs assis peinards sur un banc dehors, en train de manger un muesli. Papa singe vient à nous, et vole le sac plastique contenant le raisin fraîchement acheté puis repart aussi vite qu'il est venu pour se gaver tranquillement sur le toit d'une maison. Nous avons réussi à sauver les bananes, mais de justesse.... Mazette, il va falloir être un peu plus attentifs. Le jeune serveur nous explique que ces bêtes-là n'hésitent pas à rentrer dans son restaurant dès qu'il a le dos tourné, pour chaparder paquets de chips et sucreries... Tous les habitants sont armés d'un bâton de bois, mais il est interdit de faire du mal aux sacrées bêtes sacrées!
Nous retentons une sieste à l'auberge, avec succès cette fois-ci. L'après-midi, nous nous baladons au bord du lac et dans les rues animées du centre ville et trouvons du Massala (mélange d'épices pour la cuisine ou le thé), et des chaussettes pour Yoann, qui les usent rapidement jusqu'à la corde. Le temps s'est levé, le soleil est de nouveau là.
Après être sortis par la porte principale, nous passons devant 3 puits géants (minimum 20 mètres de profondeur), qui ont fait la réputation de Bundi. Le premier est situé juste à côté du marché et sert de pissotière. Le second est payant, nous traçons le chemin. Et le troisième est une déchèterie à ciel ouvert! Mais le style architectural est quand même bien impressionnant. De nombreux escaliers de formes symétriques permettaient d'accéder au fond du puits, pour y aller chercher l'eau. Désormais, vu l'odeur et la saleté (la pierre blanche est rougie par tous les crachats d'humain, et noirci par la merde de pigeon), on ose à peine y poser nos fesses. C'est vraiment triste qu'aucun effort d'entretien ne soit fait!
Les gamins nous sautent dessus, et nous leur apprenons à dire: "no chocolate, no foto, no pen, no sweety and no roupie!". En espérant qu'ils auront retenu la leçon avec le prochain touriste! Sur le chemin du retour, nous nous asseyons avec des locaux pour boire un jus de fruit frais.
Nous montons sur la terrasse de l'hôtel, où les singes sont maîtres. Nous rentrons en territoire étranger! Heureusement que le chien de la maison nous protège et chasse les singes qui s'approchent de trop près. Plus efficace que le bâton de bois! Les primates retournent tout sur leur passage, se pendent aux draps, sautent de terrasse en terrasse, marchent sur les fils électriques et essaient de chaparder tout ce qui se mange. Ils observent le couché de soleil, tout comme nous, avec les mêmes pauses et mimiques. Vu la quantité de petits, ils ne connaissent pas de problème de reproduction, bien au contraire...
Le soir, nous nous rendons dans un restaurant en terrasse non loin de l'auberge. C'est la première fois en Inde que "ça en jette autant!". Par là, on entend un standing oublié depuis longtemps, mais qui serait normal en Europe: une nappe, des serviettes, la vaisselle propre(!) et un service sympathique. Mais cela a un coût, 2€50 la pizza!! Nous avalons chacun une 4 fromages, avec du bleu dessus. Tout simplement un délice, le premier fromage digne de ce nom en 5 mois! Avec un tiramisu gratuit car le serveur ne gère pas encore le décapsulage de la bière.
Nous rentrons dormir, pleins comme des ballons.
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Notre gardien |
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C'est la fête à la baraque! |
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