La nuit fut réparatrice, Laure émerge de son gros coup de fatigue des 3 derniers jours, pas trop tôt! La crève persiste, mais l'énergie revient... La matinée passe rapidement. Valentin qui est rentré un peu tard nous explique que le bar où il était la veille pour fêter la fin du monde a été fermé par les flics un peu tôt car un finlandais avait tué un cochon la veille. OK pas facile à comrendre. Posés sur la terrasse avec la vue sur le Mékong, nous épluchons le guide du Laos trouvé sur place, pour savoir où aller et que faire les prochains jours. Le pays offre pas mal d'opportunités de trek, mais la présence d'un guide est la plupart du temps requise, ce qui rend les prix inabordables (80€/jour, plus cher qu'en Europe!). Nous essayons d'envoyer quelques mails après le retard pris dans la jungle, mais la connexion internet est médiocre sur l'île, le camping utilise une carte 3G à recharger. L'installation électrique est par contre présente dans les habitations.
Le camping est une vraie basse-cour, les poules, coqs, poussins, cochons cohabitent sans soucis. Les nombreux chats ont tous la queue coupé, comme au Cambodge et au Vietnam. Nous demandons à la propriétaire si c'est une tradition de leur couper la queue. Elle nous explique que c'est une race spéciale, qui nait avec une mini-queue. Le chien gris n'a pas de poil, peut être une maladie ou un pedigree spécial... Nous évitons les câlins avec tous ces sacs à puce.
Aux alentours de midi, nous prenons des vélos en compagnie de 3 français, et partons à la découverte du terrain. Pas beaucoup de dénivelé, le chemin en terre suit la côte, bordée de maisons sur pilotis en bois. Les pêcheurs sur leurs barques lancent les filets sur le Mékong, l'eau est plutôt trouble, le courant très fort. L'île Dont Det est aménagée pour les touristes, de nombreux supermarchés vendent des produits hors de prix, des bars, des restaurants -tenus en majorité par des expatriés cramés- sont implantés dans le paysage. Nous faisons une halte dans un restaurant sur pilotis, avec une vue magnifique sur le Mékong. En attendant le plat, 2 femmes en barque s'affairent à transférer la livraison de ravitaillement sur l'île. Nous en apprenons plus sur l'histoire du cochon. Le mec se serait fait largué et il aurait passé ses nerfs sur un cochon, le chevauchant et le battant à mort. Tout ça sous les yeux des enfants qui voulait s'interposer. L'une des gamine se retrouve même avec le bras cassé. Yoann déguste un délicieux curry épicé et Laure une salade de choux. Nous reprenons les sentiers qui sillonnent l'île. C'est l'heure de la baignade pour les buffles d'eau -dont un albinos, facilement repérable au milieu des autres noirs de peau-.
Un pont relie notre île à une autre, située plus au sud. Nous négocions le prix du passage avec le gardien, qui nous laisse passer gratuitement vu l'heure tardive. L'île est un peu plus large et moins touristique. Les habitants nous saluent gaiement, la majorité vivent sûrement du tourisme, qui se développe encore, comme en témoignent les bungalows en construction. Nous pédalons direction sud et rejoignons l'extrémité, avec une chouette vue sur les petits îlots et à 5km, le Cambodge. Nous pensons prendre une barque pour nous rapprocher des dauphins d'eau douce qui peuplent la région, une race spéciale au nez plat, les Irrawaddy. Mais d'après d'autres voyageurs, le trajet n'en vaut pas le détour car les bêtes sont rapides et difficiles à observer.
À la tombée de la nuit, nous retournons au village. Nous croisons un laotien qui organise une soirée le 24 dans un champ, avec un cochon grillé et quelques voisins. L'idée de passer le réveillon avec les locaux nous paraît bonne, mêmes s'ils ne fêtent pas Noël normalement. Encore plus d'infos sur le cochon. Tout ça çe serait passé à 4h de l'aprem, le gars risquerait gros, dédommagements à prévoir et les flics vont être plus vigilants sur l'île. L'histoire se précise et enflent d'heure en heure. Qui sait ce qui se dira dans 3 jours: un anglais a tué un éléphant à coup de tête?
Des agences proposent une journée en canoë sur le fleuve, à la découverte des cascades, dont une des plus larges du sud de l'Asie, avec une pause dans le coin des dauphins. Nous essayons de négocier un prix de groupe, sans succès.
Tous les restaurants sont de mèche et s'alignent sur les prix. D'après les conseils d'un américain, nous nous rendons dans une petite cantine familiale, l'accueil est chaleureux et les plats copieux et délicieux. Nous passons une bonne soirée, Laure est heureuse d'être de nouveau sur pieds!
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Notre bungalow |
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Le fameux pont |
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Albinos |
Triste affaire......
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