Le Taj, Ma ( jestu ) hal!

02.02.2013
Nous nous levons bien tôt, le fameux Taj Mahal nous attend aujourd'hui. Les contrôles d'entrée y sont stricts donc nous vidons le sac à dos de toutes choses compromettantes: briquet, antimoustique, cigarette, livre, couteau, même les jeux de cartes sont confisqués! 2 américaines de la guesthouse s'y rendent aussi, ce qui permet de partager les frais du rickshaw. 4 files d'attente, selon le sexe et la nationalité.
On passe un haut portail de grès rouge, et le Taj se dévoile brutalement devant nos yeux ébahis. Nous voilà devant une des 7 merveilles du monde! La brume est pesante, mais le monument l'est encore plus! Le mausolée de marbre blanc apparaît au bout d'un jardin, flanqué de part et d'autre par 2 édifices en grès rouge. Les 4 minarets identiques qui entourent l'espace sont légèrement inclinés vers l'extérieur, de telle sorte qu'en cas de tremblement de terre, ils s'écrouleraient dans la direction opposée au tombeau sans l'écraser.
Il se dresse colossal, et en même temps si léger et aérien, semblant flotter dans les airs... La construction aurait duré 22 ans (seulement!). L'empereur Shah Jahan a fait construire le Taj à la mort de sa compagne comme preuve d'amour. Le bâtiment principal est orné de versets du Coran sur ses parois et est parfaitement symétrique par rapport à la tombe de la reine. Seul le tombeau du roi, construit 35 ans après, fait mauvaise tâche, car il est asymétrique. Les sculptures sur marbre sont incrustées de pierres semi-précieuses et composent un ensemble floral de tulipes, lotus, jasmins, fuchsias, chrysanthèmes... Les voûtes et chapiteaux sont d'une architecture magnifique aussi.
Malheureusement, le bâtiment est victime des émanations de pollution des usines chimiques et de tanneries de la région d'Agra, malgré la fermeture de 200 sites polluants depuis 1980 et la réduction du trafic automobile aux alentours. Ce qui explique sa teinte un peu jaunâtre. Et puis faut bien le reconnaître, l'entretien indien n'est pas au standard européen.
En repartant, la brume se dissipe un peu et nous apercevons le Taj avec 2 rayons de soleil, majestueux, mais ça ne dure pas bien longtemps. C'est le monument le plus visité du pays (2.5 millions de visiteurs par an) et lorsque nous nous en éloignons, la foule commence vraiment à affluer.
Nous rejoignons l'auberge à pied, en repoussant le flux de conducteurs de Rickshaw. Après avoir récupéré nos sacs, nous marchons jusqu'à la station de cars et montons dans un bus local. C'est parti pour 6h de route, heureux de quitter Agra et sa misère, encore plus dévoilée au petit matin ou à la tombée de la nuit lorsque les SDF s'installent sur leurs cartons...
Nous roulons dans la campagne sur une autoroute en bon état, avec des pauses dans les gares routières de chaque ville. Les vendeurs de thé, biscuits, chips, cacahuètes, samoussas affluent alors, mais dans l'ensemble le trajet est plutôt agréable. Yoann dort un peu, Laure lit un bouquin en allemand trouvé à l'hôtel.
Arrivés à Jaipur, nous nous faisons agresser par les conducteurs de taxis. L'un deux nous conduira dans 2 hôtels différents, puis nous souhaitons le payer et continuer les recherches à pied car la rue regorge de petites guesthouse. Mais le gars ne nous lâche pas d'une semelle car il souhaite recevoir sa commission... Petit moment de tension... Au final, nous acceptons une chambre sur le toit d'une terrasse. Petit prix petit confort comme on les aime.
Dans le jardin, nous faisons connaissance avec une italienne, une argentaine et une chilienne bien sympathiques qui séjournent depuis un bout de temps en Inde, pas des perchées comme on en a déjà croisé un paquet, mais des gens avec un but dans la vie. Elles s'appellent toutes Rosina et ne se sont jamais vue avant... L'une d'elle est professeur de science dans un patelin au nord de l'Inde, dans une région non touristique et très reculée. Nous discutons dehors, partageons papaye et bières. La température est agréable mais nous sommes fatigués alors le lit nous accueille à 20h30!
 

 

 

Serait-ce un mirage?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vue de l'autre côté

Laure bloque sur le beau carrelage et veut pareil à la maison...

 

 

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