Le désert de Thar

09.02.2013
Levé à 7h, nous partons avec du retard en compagnie de 2 américains et 2 israéliens pour un trip dans le désert de Thar. Nous roulons 1h en Jeep et rejoignons un groupe de dromadaires qui arrivent plus tard que prévu.
Les bêtes sont hautes sur pattes, et ne puent pas comme les chameaux du désert de Gobi. Par contre, elles ont le même air abruti dans leurs yeux. 2 indiens chargent les réserves de nourriture et d'eau sur les selles en bois, qui sont ensuite recouvertes de couvertures. 'Youhhaa' et la troupe de dromadaires se met en route. Le pas est lent, l'assise assez confortable et la vue perchés à 2 mètres de haut bien sympathique. Nous traversons un hameau avec des cases construites en boue, où Yoann jouent avec les enfants puis reprenons la ballade. Nous croisons une meute de chiens en train de manger un dromadaire mort.
Lorsque le soleil cogne trop, il est l'heure de manger. Nous faisons halte au pied d'un grand arbre. Les hommes déballent les casseroles et font du feu pour la cuisine. Une heure plus tard, nous voilà repus avec un plat de pâtes, des légumes et des chapatis cuites sur une plaque de métal.
Mais le groupe ne parait pas pressé de repartir. Un troisième guide nous rejoint, cela fait 4 jours qu'il cherchait un dromadaire égaré dans le désert, et il revient tout content avec la fameuse bête. Du coup, tout le monde se crame la tête à l'opium et au hasch, ce qui n'arrange pas les choses! Après avoir ressellés les bêtes qui sont parties gambader, nous reprenons la route. Les plaines sont recouvertes d'arbustes et de cactus. De partout à l'horizon sont implantées de grandes éoliennes qui alimentent la barrière électrique à la frontière entre l'Inde et le Pakistan. Le guide nous explique qu'elles fournissent du travail aux gens du coin, entre l'entretien et le gardiennage (les vols de câbles sont apparemment fréquents, donc les éoliennes sont surveillées pendant la nuit).
Nous faisons une pause pour faire boire les bêtes dans un village, où les enfants nous demandent toutes sortes de choses, avec assez d'agressivité. Puis une autre pour ramasser du bois en prévision du soir. Nous arrivons en fin d'après midi aux dunes de sable. Enfin! On aperçoit une antilope, un gros oiseau tellement dodu qu'on se demande s'il peut vraiment voler et un chacal.
Les dunes ne sont pas aussi hautes que ce que nous avions imaginé, mais le coucher de soleil sur le sable est chouette. Et c'est le premier endroit en Inde où le calme est absolu! Nous entendons seulement les dromadaires au loin, qui mâchent sans relâche (ils ont un système de digestion avec 2 estomacs). Du coup, Laure sort son Melodica pour n'en jouer que 2 notes, afin de profiter du silence.
La nuit tombée, les hommes cuisinent des chapatis avec du riz et des patates, nous mangeons sans faim à la lueur du feu. La température baisse, nous nous rapprochons toujours plus près de la source de chaleur, et passons une soirée Meltingpot avec les guides musulmans, les américains et les israéliens, qui nous apprennent une foule de chose sur leur pays. Le gars est fier de dire qu'il ne connaît que quelques mots en arabe, du genre militaire: 'Haut les mains', qu'il a appris pendant les 3 ans de service militaire. Ils n'ont aucune animosité contre les musulmans, mais la situation est plutôt comique.
Puis nous nous couchons sur une couverture dans nos duvets, et admirons le ciel étoilé et la voie lactée, c'est magique! Il est même difficile de reconnaître la grande ourse, vu le nombre d'étoiles qui brillent.
 
 
 
 
 
 
 
Le dromadaire en chaleur, qui gonfle sa langue
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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