Chau Doc - Ha Tien

08.12.2012
Levé à 6h, après une courte nuit sur l'hôtel flottant. Le bercement des vagues et du clapotis de l'eau a été bien agréable. Petit déj rapide. Du ponton de l'hôtel, nous grimpons sur un bateau, qui nous mène non loin sur une branche du delta. Nous nous arrêtons dans une ferme piscicole, une maison flottante où se cache au sous-sol une vraie mine d'or: des milliers de poissons sont élevés dans des filets (20m long* 8m large * 7m profond). Les petits poissons sont d'abord mis à part dans une 'couveuse'. Toute cette population est nourrie avec des granulés, dont l'achat reviendrait trop cher. Les propriétaires les fabriquent eux-même, en mélangeant les restes de poissons morts avec du riz marron broyé. Les poissons savent exactement où se trouve la trappe à nourriture. Ils se bousculent pour choper un bout, ça grouille!
Nous faisons un stop, bien trop rapide dans un village An Giang, où vit une grande communauté Cham. Hormis la mosquée, l'architecture des bâtiments est ressemblante aux autres, avec de nombreuses maisons sur pilotis, mais les femmes portent le voile sous leur casque de vélo...
Nous retournons à l'hôtel en bateau en passant par le canal Vinh An pour récupérer nos sacs et montons dans le bus pour la montagne Sam, la seule colline dans les environs qui surplombe les champs de riz aux différentes couleurs de vert. La vue est superbe, nous apercevons le Cambodge, à 200m de l'autre côté du canal faisant office de frontière. Nous visitons le temple Nguyen Huu Canh, construit sur un surplomb. Tout est de marbre, il faut quitter les chaussures pour y pénétrer et plusieurs grottes sont enclavées dans la roche. De nombreuses statues de bouddha en marbre blanc décorent le jardin.
Le bus nous conduit à la gare routière du village car nous souhaitons rallier Ha Tien et non retourner sur Saigon. Nous faisons nos aux revoir au couple franco-russe sympathique et cultivé d'une soixantaine d'années que nous avions rencontré.
A la station, il faut de nouveau se battre avec les prix du trajet, nous ne savons plus qui croire et optons pour la solution la moins chère. Nous patientons 3h, mangeons une soupe après négociation, buvons un café après négociation et grimpons dans un bus archaïque. Il fait 35 degré, et nous sommes entassés dans nos mini sièges. Au bout d'une heure, le bus rend l'âme, ce qui n'est pas une grande surprise. Nous stoppons au bord de la route et le conducteur bricole et essaie de trouver une solution. Pas un brin de vent, nous comatons à moitié. La femme du stand de boissons fraîches essaie de nous vendre un sirop pour 5 fois son prix, puis rentre chez elle devant notre refus. Nous ne savons pas trop comment réagir et sommes la grande attraction de la rue. 3 min plus tard, sa fillette de 5 ans nous rejoint et accepte notre billet, nous repartons avec notre glaçon avec un peu d'amertume.
1h30 plus tard, le chauffeur a trouvé une solution. Comme le réservoir d'essence était bouché, il en fabrique un autre avec un bidon récupéré sur le toit du car. Nous revoilà donc reparti, avec la réserve d'essence dans le car calé derrière le chauffeur et tout un système de tuyaux en caoutchouc relié au moteur! Bonne chose, le chauffeur ne fume plus au volant...
Nous arrivons après 7h de trajet, au lieu de 3. En ville, nous demandons à descendre en chemin mais le conducteur refuse, préférant nous déposer à la gare routière d'où il faut prendre un taxi pour rejoindre la ville. Nous sommes encore un peu plus dégoûtés devant la malhonnêteté des gens...
Nous décidons de marcher pour ne pas rentrer dans ce système d'attrape touriste et cherchons un logement. Il fait nuit, nous sommes lamentablement poisseux et les moustiques sont coriaces. Yoann lâche légèrement ses nerfs sur un monsieur, qui nous suit en scooter pour nous louer une chambre dans son hôtel, nous affirmant que c'est le moins cher. Nous tournons pendant une heure pour retourner finalement chez ce même monsieur, qui nous disait bien la vérité. Ce trajet fatigant nous a au moins confirmé une chose: les conducteurs de car sont des tueurs potentiels. Des que retentit leur Klaxon, mieux vaut être prêt à sauter dans le fossé car le bus passe, sans se préoccuper si la place est suffisante ou pas!
Une douche et nous nous rendons au marché où de fabuleux étals de coquillages et fruits de mer mettent l'eau à la bouche. Nous goutons des crevettes et un coquillage énorme cuit au barbecue, que nous savons pas trop comment attaquer. Ensuite une bonne nuit!
Ferme à poisson
Fleur de bananier et jeunes pousses de bananes
Séchage du riz
Vue sur le Cambodge
 
 
 

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