Nous décollons vers 11h avec Nico et Aurianne. Nous voulons voir les rizières sur l'autre versant de la montagne. Après 1km sur la route nous empruntons un chemin qui s'avère bien glissant sur les quelques premiers mètres. Ensuite c'est un beau chemin de rando passant à travers les rizières desservant les villages, mais le temps n'est toujours pas de notre côté... Malgré cela la ballade est très agréable. C'est très humide et boueux par moment. Après 2h nous nous retrouvons coincé, plus de chemin, excepté des départs dans tous les sens façonnés par les buffles qui arpentent la montagne. Nous rebroussons chemin, le temps s'est un peu dégagé et nous voyons le sentier qui nous mène au prochain village. Quelques locaux nous indiquent un endroit où nous pourrons nous restaurer. Près du hameau, nous rencontrons des hommes armés de carabines, chassant un animal dans les arbres, mais nous ne saurons jamais lequel... Une troupe de gamins nous suit dans les ruelles et les bambins partent en courant dés que nous sortons l'objectif. Les enfants sont déjà bien marqués par la vie, avec des cicatrices ou brûlés, certains marchent pieds nus dans la gadoue. Les fillettes ne se laissent pas faire contre la bande des garçons!
Nous croisons un vieil homme qui nous invite à venir manger chez lui car il n'y a apparemment pas de boui-boui dans ce hameau. Nous nous asseyons au soleil sur sa terrasse, entourés de cochons noirs, vaches, poules et enfants et attendons patiemment. Contrairement à d'habitude en Chine, la préparation du repas dure longtemps et après avoir jeté un coup d'œil dans sa 'maison', nous comprenons pourquoi. L'homme fait la cuisine sur un feu de bois situé au milieu de la pièce, sans conduit d'évacuation. L'intérieur de la cabane est très sommairement aménagé, pas de lit en vue, ni de cuisinière. Une épaisse couche de suie recouvre le plafond et les maïs suspendus, ce qui n'a rien d'étonnant vu la fumée suspendue dans l'air. L'homme part et revient, va voir ses voisins et achète de l'alcool de riz. Après 1h30, nous nous asseyons sur des micro-tabourets autour de sa table devant un véritable festin: plusieurs plats, certains avec de la viande. Nous gouterons des guêpes noires trempées dans une sauce pimentée. En compressant les baguettes autour de la queue de la bête, aucun dard ne ressort, juste du jus épicé rouge, ce qui nous rassure. L'homme nous propose des cigarettes et de son alcool, qui brule la gorge. Il est apparement tres heureux de notre compagnie, sa femme beaucoup moins... La conversation est un peu difficile, mais l'authenticité du moment est magique! Nous lui laissons de la monnaie et repartons direction la maison, il est déjà 16h30...
En redescendant, nous apercevons encore quelques rizières et décidons de faire un petit détour. Le soleil se couche et le paysage est magnifique. Nous marchons sur les bottes de terres servant de séparations entre les différents étages. Les plantations de riz sont innondées et le terrain plutôt glissant. D'un coup, Yoann fait un plongeon et ressort l'appareil photo trempé. Malgré une course effrontée pour rejoindre l'hostel au plus vite et pouvoir le sécher au sèche-cheveux, l'appareil ne s'allume plus. Le D60 n'est pas étanche, contrairement au compact... L'objectif tout neuf semble être mort lui aussi.
Nous passons tout de même une bonne soirée avec Nicolas et Aurianne à l'auberge.
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Le chemin toboggan |
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Frelon grillé |
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Notre hôte |
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