Huangshan

22.10.2012
Nous nous sommes bien reposé dans notre chambre d'hôtel pas chère. Pendant la nuit, il y a eu une gros orage mais nous étions au chaud sous la couette. Levés à 8h, Mr Hu nous emmène au pied de la montagne en voiture et nous pose devant la cascade des 9 dragons. Il fait gris et pleuvine. Nous avons hésité à partir aujourd'hui. Après quelques minutes de concertation et notre connaissance de la montagne, nous nous réjouissons de monter au dessus de la brume afin de pouvoir apprécier les mers de nuages au sommet. En plus nous ne voulons pas perdre une journée. L'ascension se fait principalement sur des marches, et heureusement que nous avons allégé nos sacs pour se charger d'eau (4,5 l) et de nourriture (pâtes chinoises et gâteau). Entre l'appareil photo, les duvets, les matelas et la tente, on n'est tout de même pas très légers...
Nous passons par un temple, et comparé à la Mongolie les bandes de tissus rouges ont remplacé le bleu. La cascade n'est pas bien loin et nous sommes accompagnés par de jeunes touristes chinois qui adorent nous prendre en photo et même prendre la pose avec nous. Lorsque nous leur demandons de nous prendre avec notre appareil, une ligne de 10 chinois se poste devant nous et en profite pour nous photographier. On se croirait presque comme des bêtes de foire...
Les forêts de bambous traversées sont magnifiques, et la brume leurs confère un côté mystique. Les troncs sont énormes et les arbres très hauts -20m- n'ont que des feuilles au sommet. Autour de nous, des oiseaux piaillent mais impossible de les voir. Nous apercevons une sorte de paon blanc, ou n'est ce qu'un rêve?! Nous nous croyons en forêt amazonienne -la chaleur en moins- , tant la végétation est dense, les bruits inconnus et l'humidité pénétrante. Nous ne voyons pas la cascade en entier à cause du mauvais temps mais cela vaut le coup quand même. Après environs 2h de marche sur le sentier, nous attaquons la randonnée des marches du coté est, la plus facile pour gravir jusqu'au sommet. C'est environs 3h de marches que nous avalons difficilement. Ce n'est pas tant les sacs et la fatigues, mais la frustration de ne pas pouvoir profiter des paysages qui devrait être à couper le souffle. Nous ne voyons que de la brume. Au sommet, nous n'avons pas dépassé les nuages et il remet à pleuvoir de plus belle. Malgré l'investissement dans une carte de la région, nous réussirons à nous perdre; quel binôme de pros! Il faut dire que la visibilité est nulle et nous n'arrivons pas encore à déchiffrer le chinois sur les panneaux... Nous devons rebrousser chemin et rajouter 2h de marches à notre périple. Le marche avec un S à la fin n'est pas une faute d'orthographe, car il n'y a pas de chemin mais seulement des milliers de marches d'escaliers en granite parfois taillées à même la roche, à la main au burin. Certains travailleurs courageux se tuent d'ailleurs à la tâche sur le chemin. Il y a aussi les porteurs qui montent et descendent des charges énormes empaquetées en équilibre de chaque coté d'un bâton de bois, pour approvisionner les touristes et redescendre leurs déchets.
Nous trouvons enfin l'hôtel où nous voulons poser notre tente sur le terrain de basket qui lui fait face et nous renseignons tout de même sur le prix de la nuit en dortoir, c'est exorbitant 25€/personne. Nous négocions pour poser notre tente gratuitement. Jusqu'à ce qu'un garde soit décidé à nous faire payer, nous rentamons alors les négociations pour dormir sans frais. Pas facile mais nous ne lâchons rien. Plusieurs tentes sont posées devant l'hôtel mais elles n'ont pas trouvé preneurs, vu le temps.
La nuit est humide et fraîche, mais l'exitation de se lever à 4h45 pour aller voir le levé du soleil sur les montagnes est forte et nous tient en haleine. Après 8h de marches, fatigués et trempés, nous nous enfilons dans nos duvets à 19h, après avoir avalé une soupe de pâte pour nous réchauffer. La réparation du matelas de Laure tient le coup, ouf!
Pendant la nuit, les chinois crient dehors (enfin parlent pour eux!), se raclent la gorge et par deux fois tentent d'ouvrir notre tente... On a connu plus tranquille comme nuit, mais la pente des montagnes et les rochers nous empêchent de la poser autre part.
 
 
 
En fond, la vue est sensée être magnifique...
Dans la forêt de bambous
L'arbre qui a faim
5 minutes d'aperçu
Un porteur bien courageux et agile
 

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